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Str & Pericou
10 mars 2010

Venturette va faire un tour dans le fossé !

Quoi de mieux pour occuper nos dimanches que de passer des frontières ! Dimanche 31 janvier, Nicaragua on arrive ! Les changeurs nous sautent dessus par dizaines ! On galère un peu avec eux, pour se mettre d’accord sur un taux de change intéressant pour nous. Mais sans trop de difficulté nous troquons nos Lempiras contre des Cordobas. Les formalités se passent bien, nous rencontrons 3 français qui voyagent pendant 3 mois en Amérique Centrale avec un bébé. Tout ce beau monde à pied, le petit en poussette !

Esteli_002Après 1h30, nous croyons être tirés d’affaire quand des policiers nous font signe de nous arrêter. Nous pensons à un simple contrôle de papier mais non ! Ils ont décidé de nous emmerder, à savoir ils veulent fouiller la voiture. 1ère fois que ça nous arrive. Ce ne sont pas nos affaires personnelles qui les intéressent, mais ce que nous aurions pu cacher sous la moquette de la voiture. Sans scrupule, sous une pluie battante, ils nous font vider toutes nos affaires que nous devons poser par terre sur un sol trempé. Obéissants, nous n’avons d’autres choix que de coopérer. On commence quand même à tiquer quand le policier se met tout simplement à déchirer la moquette. Il se prend pour qui lui ? Qu’il fasse son travail mais sans nous détruire notre maison roulante ! Il est clair qu’ils veulent jouer aux plus chiants (peut être pour obtenir un billet, mais on ne rentre pas la dedans), à ce jeu là on est bon. Puisqu’ils veulent envahir la voiture, on leur demande d’enlever leurs chaussures avant de rentrer dedans. Et ouai, on fait tout pour les dissuader ! Au bout d’un moment, ils abandonnent. Ils nous restent plus qu’à tout réinstaller. On en profite pour faire le ménage de la voiture sous leurs yeux !

Enfin, nous pouvons filer en direction d’Esteli, petite ville perdue dans les montagnes au milieu des champs de tabac. Nous tenons d’autres voyageurs un bon spot de camping sauvage que nous aurons un peu de mal à rejoindre car il se trouve au bout d’une piste de terre de 15 km. Mais le site est super, nous sommes tout seul, et une mini rando nous amène à un mirador nous offrant une vue sur les plus hauts volcans du pays.

Esteli_054Le lendemain, nous allons visiter une usine de cigares, celle de Tabacalera de Perdomo. Le Nicaragua est l’un des principaux producteurs mondiaux de cigares après Cuba. Magnifique visite qui nous permet d’approcher les ouvriers dans chaque étape de la fabrication. Chacun d’entre eux (une bonne centaine) produit 400 cigares par jour qui partiront principalement en direction de Miami (celui que vous connaissez cette fois ci), mais aussi vers l’Europe. Du roulage, à la fermentation (où l’odeur est suffocante), jusqu’à l’emballage, nous voyons tout ! Visite guidée juste pour nous 2 totalement improvisée et gratuite, ça vaut vraiment le coup.

Esteli_064Nous prenons ensuite la route de Jinotega, réputée pour être l’une des plus belles de tout le pays. Qui dit plus belle, dit aussi en terre et sinueuse, quoiqu’en bonne état. En chemin, un serpent de 2m ou presque (du moins assez gros pour que je sois contente d’être dans ma voiture) nous file sous les roues.

Jinotega_Selva_Negra_002

Nous arrivons en milieu de journée dans la finca de café (ferme spécialisé dans le café) de Selva Negra, qui est aussi un parc de randonnée. 20$ par personne pour visiter la finca, ça sera sans nous ! Nous préférons déambuler dans cette magnifique forêt.

Jinotega_Selva_Negra_034Partis à 6h du matin, notre rando de 3h se transforme vite en véritable bain de boue. La pluie de la veille a ravagé les sentiers. Nous nous étalons comme des crêpes dans les descentes vertigineuses. Bien sur, avec le nez en l’air pour tenter d’apercevoir un toucan ou quetzal, ça n’aide pas !

Jinotega_Selva_Negra_036

9h, 1ère rando bouclée, mais il nous reste pas mal de route pour rejoindre le Cerro Negro, volcan actif que nous pouvons grimper. Sur la route qui nous en sépare, le paysage est radicalement différent, beaucoup plus proche d’une savane africaine. Les terres sont arides, la chaleur écrasante mais sèche. Et dire que 2h avant, nous étions dans une forêt tropicale humide. La encore, l’accès au volcan est loin d’être évident. Les quelques panneaux ne sont jamais dans notre sens et les derniers kilomètres se font sur une route de sable ! Comme au Guatemala, nous demandons notre route tous les 800m. Ben oui, ils sont tous bien gentils mais leur explications restent quelques peu confuses : «  Si si, facil, recto y por ahi y derecho y recto recto recto ! », tout ca avec un entrain de folie. Vraiment tous trop sympas, mais ça ne nous aide pas le moins du monde. Nous les regardons attentivement tourner sur eux même pour s’orienter, faire des grands gestes de tous les cotés, mais au final… pas plus avancés ! Hum, aussi ils n’ont pas vraiment le compas dans l’œil aux niveaux des distances : 5km se transforment en 20, et je ne crois pas qu’ils font la différence entre miles et km. Pour eux, « miles » est la traduction de « kilomètre » en anglais sans distinction d’unité de mesure. Bref, un peu folklorique tout ça mais on y arrive toujours. Il est quand même toujours bon de faire confirmer une 2ème fois les indications.

Cerro_Negro_007Nous trouvons notre route au milieu des troupeaux de vaches, quand, au bout de 20km, Venturette abandonne. OK, dans une dune de sable, en montée, c’est légitime. Après s’être assuré que nous pourrons repartir (la manœuvre pour le demi-tour est un peu délicate, il s’agit de ne pas s’enliser il n’y a pas un chat par ici), nous finissons à pied et entamons l’ascension du Cerro Negro… surement pas par le bon versant, du moins pas celui où est l’entrée du parc. L’ascension se fait dans un paysage lunaire sous un vent à décorner des bœufs. La montée est poussive dans le sable hors sentier. Mais Pierrick se fait bien plaisir à la descente. Et oui, c’est ici que nous espérions rechausser des skis. Si si, vous avez bien compris… mais sans neige juste sur le sable grossier. Le guide annonçait des loueurs de matériel qu’on ne trouvera jamais. Ca sera donc sur nos pieds que nous dévalerons et ca marche aussi bien au final.

Cerro_Negro_016

Venturette s'arrête ici !

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Droit devant !

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En haut, vue sur le cratère

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La micro tache que vous voyez au milieu de la photo, c'est Pierrick qui descend le géant en trombe !

Journée bien chargée, nous voulons passer la soirée à Leon. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas vu une aussi belle ville : de beaux bâtiments coloniaux, avec un passé historique riche et une église de taille monstrueuse qui écrase celle de Lima au Pérou.

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Ici, sur cette place nous gouttons à une 1ère spécialité, le raspasdo, glacon rapé assaisonné d’un sirop bien sucré. Nous visitons à la tombée du jour, chaque église de la ville. Un peu affamé par nos 2 randos nous repérons une pizzeria avec une super promo : « 2 pour le prix d’une, amène toute ta famille et tes amis ». Cela fait 6 mois que nous n’avons pas mangé une pizza, c’est le moment où jamais. L’eau à la bouche nous nous apprêtons à passer notre commande, quand nous apprenons que la promo n’est pas sur les pizzas mais sur les bouteilles de coca. Décontenancés, nous retournons voir la pancarte pour vérifier ! Nous retournons les voir pensant que nous nous faisons entuber car on est des touristes, mais non le chef débarque et nous soutient maintenant que l’offre est juste sur le VERRE de coca. On hallucine et on repart blazé toujours aussi affamés. Encore mieux, nous trouvons alors un barbeuk géant où une locale fait griller tout un tas de trucs qui ont l’air plus délicieux et copieux que jamais chacun pour 50 centimes de $. AHHHHHHHHHH, on ne peut pas rêver mieux nous nous goinfrons de pancake au fromage, de beignet de poulet et bananes flambées pour même pas 4$ pour 2.

Nous passons la nuit dans une station service et partons le lendemain pour Playa El Verano. La encore la route est totalement défoncée et après plus de 2h nous arrivons à une magnifique baie totalement déserte. Le coin semble être abandonné, peut être Mitch où je ne sais quel ouragan est passé par là dévastant les infrastructures. Nous profitons de la plage avant de repartir chercher de la fraicheur dans les montagnes. En route, nous devons un arrêt à la petite ville de La Paz Centro dans la cantina la plus réputée du pays pour déguster les quesillos, tortillas de fromage sur lesquelles il est de coutume de rajouter des oignons et une sauce bien pimentée.

Nous passons la fin d’aprem à lézarder entre bain et buchage du guide du Costa Rica au bord des eaux tranquilles de la Laguna Xiloa. Cela aurait été parfait pour y passer la nuit si on ne nous avait pas demandé 20 $. Il nous prend pour qui lui, pour des gringos ?! Hors de question, on file se chercher une station service. La 1ere nous demande encore quelques $. Il rêve, on ne va pas payer pour dormir au milieu des pompes. Décidément, on n’y arrivera pas ce soir. Nous trouvons plus loin une autre station plus grande. Il est tard, ça fera l’affaire.

Mais le lendemain, nous regretterons vite notre choix. Alors que nous sommes prêts à décoller, nous décidons d’y faire le plein. Ici, c’est du self service, tant mieux on préfère avoir le contrôle. Pendant que Pierrick fait le plein je pars acheter de l’eau dans la boutique. Alors que je suis en train de payer, j’entends au loin la voix de mon petit mari bien bien remonté. Dia, il ne me faut pas longtemps pour comprendre ce qui se passe. Alors que Pierrick était en train de nettoyer le pare brise, un gars de la station est venu appuyer sur je ne sais quel bouton, et bam la quantité de litre est effacée et un nouveau montant est apparu. Mais il ne faut pas nous prendre pour des cons, le montant affiché est incohérent : on ne peut pas en avoir mis pour autant. Pierrick commence à s’énerver et quand je le rejoins, il me conseille de prendre le relai, il va les massacrer. Mais le gars ne vaut rien savoir, il nie tout (en général, quand ils sont pris en flague, ils se font tous petits et rétablissent le montant direct). Il ne lâche pas, nous non plus. On appelle le chef qui va vérifier à la machine centrale et effectivement, il admet le vol. Sans excuse ni rien, il nous demande de payer le prix correct. Impossible, ça Monsieur c’est du VOL et on ne veut pas en rester là. On demande un dédommagement, des excuses et des répercutions envers l’employé voleur. Mais rien ça ne semble choquer personne. On insiste, on ne démordra pas et au bout d’une demie heure on appelle la police. A partir de ce moment, tout le monde se ligue contre nous bien sur. Impossible de trouver un témoin, il faut protéger l’employé. La police arrive et à notre grande surprise le chef explique la situation comme elle s’est passée. Malgré cela, nous savons déjà à ce moment que c’est peine perdue. Insupportable, de voir l’employé faire l’innocent et nous rire au nez, lui qui sait pertinemment qu’il ne lui arrivera rien. Pfffffff, la police ici n’est la que pour faire jolie. Désolant ! Nous tenons quand même à marquer le coup et voulons créer un sacré remu ménage, histoire que les autres clients sachent ce qui se passent dans cette station. L’employé ressort lui tranquille de cette histoire, prêt à recommencer avec les prochains ! Scandaleux…

Allez, après avoir perdu 1h30 et 3 litres de sueurs à s‘énerver comme des bœufs, nous allons passer nos nerfs sur les sentiers du Volcan Masaya. Encore un, toujours actif celui-ci est impressionnant par son cratère béant que nous surplombant de plusieurs centaines de mètres. Une épaisse fumée parfumée à l’œuf pourri nous cache la vue, mais avec un peu de patience nous parvenons à voir l’antre du géant. 

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Repérez Venturette au bord du volcan et notez la foule !

Avant de partir vers la ville de Masaya, un petit pique nique et la dégustation de nos mangues achetées plusieurs jours avant. Et oui aussi étrange que ca puisse paraitre, les gens ici les mangent pas mures, toutes dures et vertes ?!

Masaya_056Nous sommes jeudi et tous les jeudis à Masaya se tient un spectacle folklorique. Mais les danses du Nicaragua sont un peu tristounettes à coté de celles ennivrantes du Mexique et surtout du Ballet de Mexico. Un peu déçus donc d’avoir organisé tout notre séjour dans le pays en fonction de ça. On assiste aussi à un petit entrainement de base ball, sport national !

Une agréable matinée à la laguna Apoyo où nous sommes bien installés pour nous concentrer sur quelques taches du quotidien, notamment la sauvegarde de nos photos qui partiront en France avec un colis de quelques souvenirs de l’Amérique Centrale. Une fois libérés de ces « corvées » nous allons nous jeter dans les eaux vraiment chaudes de la laguna. Le cadre est exceptionnel dans ce lac-cratère.

Granada_029Vient ensuite l’heure de visiter Granada (non pas celle d’Espagne) bien que l’ambiance coloniale est indéniable. C’est d’ici que nous enverrons nos colis via la poste (30$ alors que DHL nous demande 300$ ?!) en espérant que ça arrive à bon port.La ville est touristique, la jumelle d’Antigua au Guatemala, donc très propre et agréable.Marché, plaza, et surtout nous retrouvons nos 1eres amours : les pupusas à 50 cents et beignets de yucca au fromage !

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On déguste le tout sur un coin de trottoir assis sur une marche avec pour voisin un local qui regarde sa télé installée au milieu du passage !

Granada_035Nous allons passer la nuit à San Jorge qui bénéficie de la plus belle vue sur l’Ile d’Ometepe, fierté du pays puisque dans la compétition pour la place de 8ème merveille du monde. Nous espérons voir le levé de soleil sur les 2 volcans qui trônent sur l’ile. Malheureusement, nous attendons de 6h à 8h, mais rien n’y fait, les nuages ne se décrochent pas.

Tant pis, nous prenons la route de San Juan del Sur, station balnéaire de la côte pacifique. Ici on trouve une connexion internet qui nous permet de régler quelques formalités administratives. Puis nous partons vers une plage des environs.

San_Juan_del_Sur_001

Voila que ça recommence : route de terre. En chemin nous apercevons un beau singe hurleur, proche comme on n’en a rarement vu. Mais une voiture arrive derrière, la route est étroite, nous voulons donc la laisser passer pour continuer à observer le clown.

San_Juan_del_Sur_004Mais en ce beau samedi 6 février, Venturette décide d’aller faire un tour dans le fossé. On vous rassure, nous roulons à moins de 10km/h, mais il n’empêche qu’on est bloqué. Les 5 passagers du pick up viennent nous aider. Mais il nous faut une corde pour nous tirer de la. Un autre pick-up arrive avec une corde et en 10 min grâce au 8 hommes nous sommes tirés d’affaire sous les yeux amusés du singe ! Ok, le fossé c’est fait. Une derniere aprem à la plage avant le tant convoité COSTA RICA !

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Adios Nicaragua !

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