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Str & Pericou
25 mars 2010

L’attaque de l’iguane !

Une fois n’est pas coutume, dimanche 7 février, nous migrons vers le Costa Rica, des rêves pleins la tête aux vues des nombreuses merveilles ventées par les autres voyageurs.

Mais avant cela, rebelote, nouveau rendez-vous avec les agents de douane. Cette fois ci, nous traversons au seul poste du pays accessible, ie sur la Panaméricaine. A peine arrivés, nous regrettons déjà de ne pas s’être levés plus tôt. Premièrement, sortir du Nicaragua, soit mission impossible. Une jolie queue nous attend et avec à son bout un agent plus antipathique que jamais. Celui-ci refuse nos Cordobas (monnaie du pays) ?! Puis continue dans sa lancée en refusant nos dollars parce qu’on n’a pas le compte pile. Punaise, on tombe encore sur un champion. Pas très coopérants, on refuse d’aller faire de la monnaie, ce qui nous ferait perdre notre place (on attend déjà depuis ¾ d’heure). Il s’énerve, on s’énerve et on se braque. On tient tête, il nous menace d’appeler la police, ce qu’on lui a nous même suggérer de faire 2 minutes avant. Derrière nous des Américains installaient au Costa Rica, nous « applaudissent » pour notre ténacité. 10 min plus tard, le gars abandonne et nous rend notre monnaie ! Non mais ! Ok c’est bon pour l’immigration, il faut maintenant valider la sortie du véhicule du pays. Pour cela, il nous faut trouver 2 autres agents qui se baladent quelque part dans ce marasme. Afin d’éviter d’y passer la nuit, séparation des troupes : Pierrick court derrière celui dont il nous faut la signature aperçu au loin tandis que je réquisitionne celui qui fournit le formulaire. Allez, reste plus qu’à échanger nos cordobas contre les Colonnes du Costa Rica et on en aura fini pour le Nicaragua. Si près du but, nous perdrons encore un max de temps. Faire la queue à la banque pour s’entendre dire qu’ils n’ont pas de Colones. A voir leur tête c’est un peu comme si on leur demandait d’échanger des dinars contre des roupies. On hallucine !!! On part donc à la recherche d’un changeur en vadrouille qui nous fera un bon taux. Bueno pour le Nicaragua ! Ouf !

Direction le Costa Rica, on tient le bon bout ! Sauf qu’au passage les douaniers nous prennent le justificatif qui prouve la sortie du véhicule. On se bat corps et âme pour le garder, en vain. On essaye d’en faire une photocopie, sans succès. On finira par en prendre une photo ! On fait avec ce qu’on peut… Nous ne sommes pas au bout de nos peines quand nous décrivons la queue monstrueuse à l’immigration du Costa Rica. Le pays est très touristique et les  bus viennent juste d’arriver déversant leur flot de touristes. A 5 min près, on serait arrivé avant eux, et on serait passé en 2 temps 3 mouvements. Au lieu de ça, nous nous plaçons tout au bout de cette file sinueuse et interminable. Des tramites nous proposent de nous faire passer devant tout le monde pour quelques dollars ! Nous refusons bien entendu… La bonne surprise ici, c’est que nous n’avons rien à payer pour rentrer dans le pays, sauf l’assurance voiture obligatoire. 5h se sont écoulées quand nous sommes libres ! Record battu !

Ok, c’est cool on y est ! Mais qu’est ce qu’on va y faire ??? Du Costa Rica on espère beaucoup, mais sommes conscients que ce pays est avant tout fait pour les touristes de 15 jours qui ne rechigneront pas à exploser le porte monnaie. On les comprend en même temps, c’est les vacances ! Cependant, pour nous c’est différent : nous ne sommes pas en vacances mais en voyage. Nous ne pouvons pas nous permettre les mêmes dépenses. Il faut trier, faire des choix et les guides ne nous aident pas trop. Ce que nous savons c’est que le Costa Rica est un condensé de tout ce qu’on a pu voir dans le reste de l’Amérique Centrale : des forêts de nuages, des volcans actifs, des plages du pacifiques et la cote caraïbes.

Nous allons donc essayer de nous faire un itinéraire moins fréquenté en évitant les attractions hors de prix. C’est ainsi que nous filons vers la péninsule de Nicoya. Un arrêt pour faire des courses nous met dans le bain. Bam, 60$ en moins : ça faisait longtemps que nous n’avions pas eu une telle facture. Par contre, on est bien content car on trouve (pour la 1ere fois depuis les USA) des bonbonnes de gaz ! Ouf, on commençait à être à cours et comment faire sans ?! On fait le plein.

Nous sommes début février, bien qu’en fin de saison nous avons une chance d’assister à un des phénomènes les plus inexplicables concernant la faune locale : la ponte des tortues luth. Et oui, le Costa Rica comme ces pays voisins disposent de rares lieux de ponte. Ces géantes des mers reviennent après des années sur la plage sur laquelle elles sont nées pour y déposer à leur tour une soixantaine d’œufs. Conscient du privilège qui s’offre à nous (l’espèce est en voie d’extinction), on s’inscrit immédiatement pour le soir même (très sensibles à la lumière, elles ne sortent que la nuit). Cependant, rien n’est garantit ! Nous savons qu’il nous faudra être patient, nous pouvons avoir à attendre plus de 6h pour rien. C’est dame nature qui décide. Mais même si c’est à 4h du matin, nous serons au rdv.

19h, heure du rassemblement. A 20h30, ca y est ! Déjà ! 1 tortue a été repérée sur la plage. Tout excités, nous suivons notre guide. Après 5 min de marche, sa torche infrarouge nous permet de distinguer les traces de la tortue laissée dans le sable. On n’en revient pas. On dirait tout simplement les empreintes d’un tracto-pelle. Les poils se dressent sur notre peau, on n’ose imaginer la taille du monstre. Mais pas de doute, nous l’apercevons de loin dans l’obscurité. Elle semble énorme, elle est énorme. Plus on s’en approche, plus on réalise à quel point cet animal est massif. Pour reprendre les mots de la biologiste qui a pour mission de récupérer les œufs pour les faire incuber : « It’s a fucking big one !!! », 1m50 de long, 450 kg sur la balance ! Commence alors une longue et passionnante période d’observation. Nous sommes à quelques cm d’elle. Pendant plus de 20 min, nous la contemplons creuser avec ses nageoires arrières pour confectionner le trou où elle déposera ses œufs. L’opération semble éprouvante pour elle, la biologiste l’aide un peu à tasser le sable pour ne pas que le trou s’effondre. Tout d’un coup, notre guide nous fait s’éloigner ! Madame est capricieuse et à décider de changer d’endroit ! Ce spot ne lui plait guère. Livrés aux humeurs de celle-ci, nous devons attendre une heure, les fesses dans le sable en silence et dans le noir que celle-ci choisisse son nouveau terrain de ponte. Très compréhensifs, nous patientons. Retour au point de départ, une nouvelle fois, nous la contemplons creuser. ½ plus tard, ça y est, nous distinguons très bien chaque œuf tombé les uns après les autres. Tragiquement, sur les 60, seul 10% viendront à éclosion. Blancs, brillants et ronds les œufs sont de toutes les tailles. Après 3h, nous partons nous coucher conscient de l’instant mémorable et rarissime que nous venons de vivre. Dommage que nous n’aillons pas pu immortaliser cela par quelques photos. Mais on comprend bien sur. L’enjeu est de taille ! On ne voudrait pas perturber la bête. Ainsi, le lendemain au 1er jour, nous reviendrons sur les lieux pour photographier les traces de cette tortue laissée sur le sable, surement bien loin dans l’océan à l’heure qu’il est !

Mais ne vous inquiéter pas, Pierrick a pensé à vous et pour vous donner une idée d’à quoi ressemble notre héroine, il vous a fait un beau dessin dans le sable !

Playa_Grande_056 Playa_Grande_058

Quoi ??? Vous êtes un peu décu ? Ok, voilà une photo trouvée sur le net assez représentative. Et voila, notre 1er jour au Costa Rica !!! Pas mal ! J’avoue repenser souvent à elle… j’espère qu’elle va bien quelque part dans ses eaux du pacifique, avec l’espoir de la croiser lors d’une sortie plongée ;)

leatherback_turtle

Le lendemain, nous testerons pas moins de 3 autres plages de cette péninsule.

Notamment la playa Conchal, réputée pour être la plus belle du pays.

Playa_Conchal_007

On trainasse affalé sur le sable se laissant caresser par les vagues, chacun dans un style très différent !

Playa_Conchal_021 Playa_Conchal_056

L’après midi sera consacrée à une longue marche sur la playa Samara joliment bordée par des rangées de palmiers.

Playa_Samara_006

Nous passons la nuit sous un manguier dont nous nous faisons un plaisir de le dépouiller de ces fruits ! Mais l’affaire n’est pas aisée. Nous imitons passablement les enfants qui essayent de les faire tomber à coup de bâton. Nous les éclatons plus qu’autre chose. Nous changeons de technique : Pierrick monte prudemment sur le toit de la voiture pour nous choisir les plus belles.

Les plages sont tellement magnifiques par ici, qu’on continue sur notre lancée avec la playa Carillo.

Playa_Carillo_035

Véritable paysage de carte postale, nous y passons la matinée. En plus de ça, super pratique : nous avons la voiture juste à côté, nous pouvons la surveiller depuis la mer, et des cocotiers nous offre de l’ombre si précieuse. Tout est donc parfait, jusqu’à que Pierrick, alors que nous baignons me sorte d’une voix toute excitée : « Oh, regarde la bas !! Y’a un croco !!!! ». Effectivement, à 50m nous avons un spécimen de 5m de long. Un peu flippant, je regagne le rivage pas très rassurée… Nous ne le reverrons plus !

Playa_Carillo_033

Dans l’après midi, nous partons chercher un peu de fraicheur dans les montagnes de Monteverde. Et oui, depuis le Salvador et particulièrement au Costa Rica, nous (surtout moi) souffrons beaucoup de la chaleur. Je vous entends déjà d’ici : « Comment peut elle dire ça, nous qui nous les pelons en France ou au Québec ». Et ben j’aurai appris quelque chose : moi la grande frileuse, entre vivre au Québec ou Amérique Centrale, je choisis sans hésité le 1er ! Sans rire, la chaleur ici est étouffante, suffocante. Le soleil brule comme jamais, le vent quand il y en a est bouillant. Ce sont les nuits qui sont les plus pénibles. Enfermés dans notre carré de tôle, nous crevons. Pour des raisons de sécurité, impossible d’ouvrir suffisamment les fenêtres pour avoir un peu d’air. De toute façon, le thermomètre ne descend pas beaucoup pendant la nuit. Ajouté au fait que je suis obligée de dormir couverte de la tête au pied pour parer ces satanés moustiques, les nuits sont longues et peu reposantes. La seule solution : prendre de l’altitude !

Monteverde_014

Après 1h de route de terre qui nous offre des paysages à couper le souffle, nous arrivons donc au frais dans la ville de Santa Elena. Totalement « reconstituée » pour le tourisme (du genre Sedona en Arizona), cette ville ne nous attire guère et nous ne savons même pas pourquoi nous sommes là ?! Ici, activités pour riches américains à gogo ! Nous projetions la visite d’un ranarium, hors de prix, nous les chercherons dans la nature. Quant au célèbre parc de Monteverde, nous savions déjà que nous n’y mettrions pas les pieds. Bondée, cette forêt de nuage n’offre que très peu de possibilités d’observation de la faune. Nous en avons fait d’autres, rien à regretter.

Monteverde_034

L’espoir un peu illusoire de manger une fondue savoyarde nous fait prendre la superbe route qui mène au volcan Arenal via sa laguna. Mais en 3 ans, les prix ont explosé… une autre fois pour la fondue ! Nous passons l’aprem dans un autre parc avec des tarifs plus raisonnables à chercher les blues jeans grenouilles, les lézards aux allures les plus préhistoriques, et autres…

Parc_Manuel_Antonio_108Le lendemain est un grand jour : celui de la visite du parc Manuel Antonio. Un incontournable ! Réveillés à 5h du mat’, nous partons contrariés par les trombes d’eau qui s’abattent sur notre pare brise. J’ai oublié de mentionner la pluie et l’humidité dans mon bulletin météo. Les vêtements mouillés qui pourrissent dans la voiture, les chaussures boueuses qui la parfument et nous, qui collons à souhait …que du bonheur tout ça ! Enfin, la pluie cesse rapidement et nous permet de déambuler pendant plus de 8h. Manuel Antonio (on n’a toujours pas bien compris qui c’était celui là), c’est des km de plages désertes bordées par une luxuriante forêt où vivent paresseux, capucins, singes hurleurs et iguanes. Les 1ers sont difficiles à repérer car totalement léthargiques. Les 2nd innombrables, surexcités et envahissants mais totalement craquants. Les 3èmeégaux à eux même à rugir perchés dans les arbres les plus hauts. Et les derniers plus qu’agressifs. Je m’explique : nous sommes tranquillement en train de pique niquer quand un iguane s’approche. Nous l’ignorons dans un 1er temps, puis alors que les rangers mettent en garde le public de ne pas les nourrir, Pierrick se demande  s’ils sont du genre à aimer le concombre. Il balance un bout sans succès. Tétu dans son genre, il retente le coup avec du poulet. Ben oui, il parait que l'iguane a le gout de poulet ! IL veut donc voir si la bête serait cannibale ?! Il lance le morceau mais rien. Et alors qu’il ramasse le morceau d’une main, l’iguane se jette sur son autre main avec pour cible son index qu’il mord à pleine dent ! Dos à lui je ne vois rien du tout, je l’entends juste hurler. La blessure n’est pas jolie, assez profonde. C’est que le bougre est assez gros, il ne l’a pas loupé, on craint des points de suture. Pierrick tournant un peu de l’œil avec le contre coup, cela renforce mon inquiétude. Ces bêtes la transmettent-elles des maladies ? On plie bagages iléco presto pour trouver un ranger. Ces derniers nous rassurent tout de suite. Rien à craindre, juste désinfecter. Nouvelle leçon, garder nos distances avec tous ces animaux, ils restent des animaux sauvages dont on peut difficilement prévoir leur réaction. Nous repensons à 2h plus tôt où nous étions en train de serrer la pince aux petits capucins.

Playa_Esterillo_133

Bien rafraichis, nous repartons courageusement vers le pacifique. Un pique-nique en route avec au dessus de nos têtes une vingtaine de magnifique aras et nous échouons sur la plage Esterillo. Ici comme des gamins, nous jouons inlassablement dans les vagues que nous partageons avec une sacrée raie. Le courant est méchamment fort, la plage non surveillée, nous restons sur le bord. Toujours dans notre retour en enfance, on ramasse tous pleins de jolis coquillages avant de se lancer dans la traditionnelle chasse aux moustiques du soir.

Playa_Carillo_055

Playa_Dominical_002

Quelques jours plus tard... l'humidité la mer, le sable n'aide pas trop à la cicatrisation.

Une bonne baignade pour nous remettre dans une eau vraiment beaucoup TROP chaude. Difficile d’estimer la température, mais je crois que je ne prendrais pas mon bain beaucoup plus chaud. Pas le temps de vraiment décompresser, qu’on aperçoit depuis l’eau, un capucin téméraire prêt à s’échapper avec mon T-shirt. On se tape un bon sprint jusqu’à nos affaires pour le faire fuir. Les pitreries des capucins nous ont bien occupés, il est déjà 16h, l’heure de quitter le parc.

Parc_Manuel_Antonio_215 Parc_Manuel_Antonio_213

Le lendemain, à la playa Dominical nous rencontrons Laurence et sa famille, installée ici comme beaucoup d’américains. Nous lui confions que nous comptons repartir dans le centre du pays dans les reliefs. Justement, elle connait d’autres français là-bas. Elle les appelle et voilà, ils nous attendent le soir même. Pourquoi pas en même temps. Un peu bizarre de débarquer chez des gens que nous ne connaissons pas. Malheureusement, la route pour arriver jusqu’à leur gite non ouvert au public pour l’instant n’est pas du gout de Venturette. A 500m de leur portail, nous nous résignons à laisser Venturette au milieu de cette route perdue et à continuer à pied. Nous passons une soirée agréable sans être forcément très à l’aise.

Direction ensuite la petite réserve peu connue de Cloudbrige où contrairement à Monteverde nous avons toutes nos chances de surprendre quelques beaux spécimens. Cette forêt de nuage est l’une des plus belles que nous aillons vue jusque là. Pour couronner le tout, celui que nous attendons depuis le Mexique, se livre enfin à nous : le Quetzal ! Cet oiseau, symbole mythique des mayas est l’un des plus rares. Extrêmement craintif, il est très difficile à voir. Pourtant, nous en avons bien un à 30 m. Rayonnant avec ses couleurs bleu vert, des plus gracieux avec sa queue interminable, et un peu extravagant avec sa tête d’ébouriffé, nous sommes comblés. Quel exotisme ! Nous partageons ce moment avec un autre couple qui a du mal à le repérer. Nous pouvons l’observer pendant une dizaine de minutes.

Cloudbridge_Reserve_025 Cloudbridge_Reserve_034

Nous prenons une journée pour effectuer la route vers le volcan Irazu. Là bas nous trouvons un spot de camping sauvage digne du Canada. Le pied ! Le volcan nous déçoit un peu. La vue est magnifique mais pas de sentier de marche. Nous y restons seulement une heure. A 10$ l’entrée, ça fait un peu mal !

Volcan_Irazu_029 Volcan_Irazu_052

Cahuita_104Nous nous dirigeons alors vers la dernière région de notre itinéraire, la côte Caraibes. Nous sommes pourtant prévenu, ici pas de saison sèche, un jour sans pluie ça n’existe pas ! Sur la plage de Cahuita nous rencontrons Ula et Mick. Australiens, ils ont acheté un van au Canada et traversent les Amériques. Le parc de Cahuita est la version caraïbes de Manuel Antonio. Son sentier littoral nous ravit et les animaux sont omniprésents. Entre 2 averses, nous profitons des belles plages.

Cahuita_020

Veux-tu descendre de ce palmier !!!

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Manzanillo_125Quelques km plus loin, à deux pas de la frontière avec le Panama, nous sommes à Manzanillo. Nous y verrons un magnifique toucan et pleins de minuscules grenouilles rouges qui grouillent sous les feuilles. On se fait tremper tripper par les averses mais plongeons dans les eaux turquoises à chaque éclaircie. On y découvre la plus belle plage de notre voyage et parmi les plus beaux paysages.

Pendant 2 semaines, le Costa Rica nous en aura mis plein les yeux sans pour autant nous ruiner. Il restera avec le Belize et le Guatemala, un des temps forts de l’Amérique Centrale !

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Notre Little Hawai

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Mais il nous reste le petit dernier : le Panama !

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