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Str & Pericou
3 juin 2010

Un poquito de collaboracion por favor !

Comment pourrais-je décrire la joie éprouvée lors de la sortie du Venezuela. Je pourrais dire que c’est un immense soulagement de sortir de ce pays de merde…ce serait un euphémisme. Bien sur, nous ne sommes pas sortis de l’auberge, mais nous commençons à apercevoir une lueur d’espoir. Déjà les 15h de route qui séparaient Valencia (lieu de l’accident) à Cucuta (en Colombie où nous devrions pouvoir faire réparer notre pare-brise), sont derrière nous.

Ca aura été un enfer. 1ère heure de route, RAS ! Trop beau pour être vrai ca ne durera pas.1er barrage de police, on n’y coupe pas. Le policier nous demande ce que nous faisons avec un pare-brise explosé. On garde notre calme et on explique notre situation : l’accident, notre voiture importée qu’on ne trouve nulle part au Venezuela, l’assurance… Tout ça avec à l’appui les attestations des magasins de pare-brises qui justifient que celui-ci est introuvable, un devis de Colombie et des ACTES de la police de Valencia qui demande à ces collègues des autres états du pays un peu de COLLABORATION pour nous laisser arriver jusqu’à la frontière. Mais RIEN N’Y FAIT ! Des CONNARDS FINIS ! Ils ne veulent rien entendre et ne souhaitent qu’une chose nous coller une amende et nous faire prendre une remorque. A plus de 10h de la frontière je vous laisse imaginer le prix… Nous sommes totalement démoralisés, car il est clair que si la police ne nous aide pas un peu, on n’y arrivera jamais. Alors plus bas que terre, les larmes aux yeux (rendus où nous en sommes, nous n’avons pas besoin de faire du cinéma), nous les implorons ressassant toujours les mêmes faits et faisons appel à leur humanité. Finalement 45 min plus tard, ils nous laisseront passer, SANS AMENDE ! Mais voilà, tellement de km encore nous séparent de la terre promise et surtout tant de barrages de police nous attendent. Sans exagérer, nous avons été prévenus que sur cette route VEN-COL, les contrôles se comptent par centaines. NOUS EN AVONS PASSE 1, IL EN RESTE 99… Nous nous sentons pris au piège… 10km plus loin, ce qui devait arriver arriva : un nouveau contrôle. On y croit, on espère. Ils n’arrêtent qu’une voiture sur 10, peut-être pourrions nous y échapper pour une fois. Mais voilà, nous n’avons pas de plaque à l’avant (fichu Canada, ils ne peuvent pas avoir 2 plaques comme partout…), et l’inévitable se produit, on nous arrête. Néanmoins, le gars semble bien plus préoccupé par l’histoire de la plaque, du moins les 1ères 20 minutes. Voyant qu’il ne nous aura pas là-dessus, il en vient au pare-brise. On rêvait, on croyait qu’il ne l’avait pas vu. Rebelote, même scénario, même explications en vain. Il nous amène dans son bureau et une nouvelle fois nous demandons de la COLLABORATION – bord** !!! Contre toute attente au bout de 1h cette fois ci, il nous ouvre la route lui aussi. Et de 2 !

Il est maintenant 17h, plus de 3h que nous roulons et nous n’avons même pas fait 100km. La nuit s’apprête à tomber qui plus est. Conscients que nous n’y arriverons pas, pas de jour, nous prenons la décision de rouler de nuit. Que faire d’autre ? De 17h à 3h du matin, donc nous roulerons. De nuit, les contrôles de police sont remplacés par des barrages militaires qui ne nous arrêtent que rarement, et s’ils le font, ce n’est que pour un simple contrôle de papiers. La route est particulièrement pénible du fait du stress, de la fatigue, mais aussi de ces maudits dos d’âne pas signalés du tout qui détruisent notre voiture. Accessoirement, nous traversons la région des Llanos, grandes plaines qui se rapprochent des savanes africaines qui abritent capybaras et anancondas. Nous n’en verrons malheureusement pas grand chose de nuit. Nous arrivons à San Antonio, à la frontière, à 3h du mat’. Nous dormirons là, dans une des frontières surement les moins recommandables au monde, en attendant l’ouverture de la douane. Je ne vous détaille pas nos démarches. Ce qui est sur c’est que nous ferrons encore une fois un max d’allers retours, et que nous sommes bien énervés quand nous devons nous affranchir des taxes de sortie du Venezuela. Nous sommes aussi bien déçus par le taux de change qu’on nous propose entre Bolivars et Pesos Colombiens. L’assurance nous a donné une belle somme en Bolivars qui représente beaucoup moins en Pesos. Enfin, nous y sommes, EN COLOMBIE !!! Heureusement, le permis d’importation du véhicule se fait quelques km après la frontière, ce qui nous permet de faire entrer Venturette en Colombie dans ce sale état sans plus de contrôle.

La Colombie, sur laquelle reposent tous nos espoirs. A suivre

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Commentaires
M
Animo parceros! tout n'est pas perdu.<br /> il fait peu j'ai découvert son blog, je le trouve intéressant et amusé à la fois et bien que vous n'ayez pas eu le meilleur voyage en Venezuela cela, ne veut pas non plus dire que ce soit un pays de merde... mmmmm cependant, je comprends sa frustration. Moi, je suis colombien et actuellement vis au Qc et j'espère que son voyage soit plus agréable en Colombie et pourvu que que vous pouvez changer son pare-brise.<br /> Bonne chance.
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