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Str & Pericou
25 août 2010

Allez on arrête tout…

… faut qu’on vous raconte comme c’était bien le Pérou !!!

Mais par où commencer ??? J’en ai assez pour des semaines !!!

Nous sommes dans le pays déjà depuis le 18 juin et le programme a été bien chargé. On  va commencer par ce qui a été le plus mémorable pour nous, c'est-à-dire nos 5 treks et je reviendrais sur les visites à travers tout le pays plus tard.

Donc comme vous l’avez compris, nous sommes ici pour marcher, marcher et toujours marcher. L’Équateur c’était génial, mais nous attendons encore plus du Pérou.

TREK 1 : SANTA CRUZ TREK : Parfaite entrée en matière…

Notre 1er trek sera le SANTA CRUZ TREK, une centaine de km Nord de Huaraz dans la Cordillère Blanche, départ aux alentours des 3000m avec passage d’un col à 4600m. Trek très populaire qui se fait habituellement en 4 jours. Nous ferons comme tout le monde à la différence près que nous refusons de prendre un tour en passant par une agence. Notre objectif est de faire le trek seul mais comme nous sommes devenus des petites natures (et oui, on redoute les 3 nuits entre 4000 et 5000m), nous tenons à prendre notre COUETTE !!! Ce n’est pas une blague ! On se les caille tellement dans notre voiture lors de nos spots de camping sauvages perdus à 4000m, que l’on n’imagine même pas sous la tente. Même avec son sac de couchage -7°C, Pierrick se les caille dès qu’on passe au-dessous de +5°C ?! Donc, nous prenons nos dispositions sur Caraz pour trouver des mules et un arriero (le gars qui va se charger de les faire avancer). Mais voilà on déchante vite,  pas si simple de s’organiser quand on ne prend pas un tour tout organisé. Le budget est serré, nous voulons limiter les couts. Alors c’est à nous de tout prévoir, la logistique va s’avérer assez lourde. Et oui, nous devons cuisiner pour l’arriero, lui louer une tente, le trouver sur place au départ du trek.... La bouffe pour 4 jours reste le plus chiant à préparer. Les arrieros n’aident pas et font leur difficiles. Ces derniers s’avèrent un peu compliqués à notre gout : genre pas de spaghettis pour eux mais des coquillettes s’il vous plait (?!), il leur faut un max de pain à chaque repas, de l’eau chaude aussi… Bref, ils profitent bien du truc (c’est nous qui payons tout au passage) et ça nous énervent. On ne serait que tout les deux, on ne boufferait que des spaghettis pendant 4 jours ou du liophyphilisés (mais ça ils ne veulent même pas en entendre parler).

On passe donc plus d’une journée au marché en suivant scrupuleusement la liste donnée avec tous les aliments que ces seigneurs mangent. Le volume est assez conséquent : plus de 80 pains !!! 2 kilos de fromage, des sauces totalement obsolètes, des kilos de sucre, de confitures et autres pour satisfaire  les caprices de Monsieur l’arriero.

Le plus compliqué étant de transporter tout ça jusqu’au point de départ de la rando à 2h en transport en commun. Nous laissons Venturette en pension sur Caraz pour plus de sécurité. On arrive sur place crevés  par toute cette organisation (on sera plus en forme au retour de 4 jours de marche)  mais aux anges quand la couette est sur l’âne ! Je me suis quand même loué un autre sac de couchage qui va jusqu’à -10°C. Avec tout ça on est paré ! Le volume et le poids ne semble pas poser problème, Juan, le muletier charge ses ânes et nous sommes en route.

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Très vite, dès les 1eres minutes Juan caracole en tête et nous le perdons de vue. Nous marchons à notre rythme, gravissons les 1ères pentes assez lentement- pas totalement remise de mon overdose d’antibio. Le temps passe midi, 13h, 14h, on commence à avoir faim et aucun signe de Juan qui a avec lui le pique nique. Genre de truc qui me fait pas trop rire… On le paye pour qu’il transporte nos affaires, en contrepartie il se doit de nous attendre.  On finit par le rejoindre et pouvons profiter d’une pause pique nique bien méritée sans lui, vu qu’il a déjà mangé et qu’il repart déjà vers le campement de son choix, celui où sa vache se plait à brouter.

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Le ventre plein nous repartons pour les 3h de marche restantes. La soirée est assez galère : nous voulions cuisiner et diner avant la tombée de la nuit vers 18h, mais Juan part dans la montagne pour s’occuper de sa vache et ses ânes et nous n’avons nul autre choix que d’attendre son retour. Donc, dans le froid et dans la nuit à 3800m, nous préparons selon ses exigences  soupe,  pates et thé. Cela nous prend énormément de temps et de gaz pour finalement pas grand-chose. Mais bon, il va falloir s’y faire.

Waouhhhh, ça fait un sacré bail que nous n’avons pas découché mais la nuit a été excellente, bien au chaud sous notre couette… Le réveil par contre est un peu plus brutal, le froid est saisissant, le  givre sur la tente en témoigne. Nous attendons la sortie du soleil avec impatience.

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On se réchauffe bien en préparant à l’arriero le petit déjeuner de ses rêves. Et dire que c’est si simple de prendre des barres de céréales… 7h30, en marche pour la 2ème journée qui ne sera pas trop fatigante. Nous longeons plusieurs lagunes aux eaux turquoises, puis traversons un grand plateau recouvert de pampa. Nous nous offrons un petit détour pour approcher le majestueux Alpamayo (5947m, considéré comme l’une des plus belles montagnes au monde par les alpinistes). Ici nous pique niquerons seuls, cette fois ci nous donnons à Juan son paquet pique nique pour qu’il puisse filer au prochain campement.

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Nous le rejoindrons quelques heures plus tard, et rebelote, le temps de monter la tente (Juan monte gentiment la sienne mais nous laisse nous démerder avec la notre, service minimum…) et de préparer à manger qu’il est l’heure de se mettre au lit. Nous dormons à 4250m au pied du massif mont Taulliraju, et notre duo couette-sac de couchage assure toujours !

Le 3ème jour, au programme le col de Punta Union à 4760m. Maintenant, nous sommes acclimatés et rodés, la montée pas insurmontable nous conduit au col qui nous offre des vues renversantes.

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Nous restons 1h en haut à contempler ce spectacle avant de se farcir la descente épuisante qui nous amènera à la 1ere lagune où nous déjeunons. Mais la journée est loin d’être finie, Juan a choisi comme tous les arrieros, de nous donner rendez-vous au campement le plus lointain pour qu’il ne lui reste que le minimum de route le dernier jour. 17h, à peine arrivés, il réclame assez impoliment sa bière. On lui en achète donc une et nous en offrons une pour 2 au passage, ça doit bien faire 8 mois qu’on n’a pas bu une goutte d’alcool.

4ème jour, déjà celui du retour. Levés aux aurores, nous n’avons pourtant que 2h de marche.

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Nous traversons tout un tas de minuscules villages se faufilant entre les cultures et les enfants qui nous réclament des « caramelos » à tire la rigot. Désolé mais on n’est pas trop du genre à s’acheter des bonbons… Nous arrivons au dernier village à 10h, ce qui est une bonne chose pour Juan qui va devoir faire tout le chemin en sens inverse. Incroyable, ce que nous venons de faire en 3 jours ½ , il va le faire en 1 jour ½  sans tente en dormant dans des grottes à 4000m. Ces gars sont des forces de la nature, mais bon apparemment c’est toujours comme ça que ça se passe.

Pendant que le brave homme a déjà commencé la route dans l’autre sens nous attendons notre bus 2h qui nous ramènera en 4h à Caraz via une route époustouflante mais aussi un peu flippante.

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Le bilan de ce 1er trek :

Un trek facile et populaire, qui certes ne fait passer que par un col, mais quel col ! Panorama exceptionnel qu’il faut néanmoins partager avec pas mal d’autres randonneurs.

Pour nous, ce fut une excellente mise en jambe pour les suivants. Il nous a permis de tester notre matériel lors des nuits glaciales mais aussi de nous familiariser avec les ânes et arriero et toute la logistique que ca demande, puisque nous innovons la formule.

Note : 3/5

Difficulté : 2/5

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Commentaires
P
salut!!!<br /> seulement un petit mot pour vous dire qu'on vous suivre toujours et que vos histoires sont fantastiques! continuez!!!<br /> biz<br /> paulinha.
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