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Str & Pericou
17 octobre 2010

Le Pérou et ses grands classiques

Que serait Pérou le Pérou sans les lignes de Nasca, le Machu Picchu et le Lac Titicaca… Ben ça serait déjà pas mal !

Mais bon tant qu’à être là, autant se mêlait aux hordes de touristes qui parcourent chaque année le Gringo Trail.

La Panaméricaine nous conduit donc à Nasca où nous décidons de prendre un vol pour admirer ces énigmatiques lignes de haut. Malgré le cout assez conséquent de l’excursion, nous ne regrettons rien. De toute façon, nulle autre alternative, le mirador depuis la route ne permet pas de visualiser grand-chose.

Après 2 longues heures d’attente, nous pouvons enfin grimper dans notre mini coucou. Tout le monde a son sac à vomi ? Ok, c’est parti. Le vol ne durera qu’une trentaine de minutes et pourtant nous aurons largement le temps d’observer chaque figure sous tous les angles. On tourne dans tous les sens, ca balance un peu trop à mon gout. Alors que ça ne va déjà pas trop pour moi, le pilote en rajoute une couche : «  Prêts pour le looping ? », les 4 gars acquiescent enthousiastes alors que je suis déjà en train de rapatrier tous les sacs à vomi vers moi…

Pierrick prend tout de même de belles photos :

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Alors, c’est sur, chacun à sa théorie sur ces lignes. Pour notre part nous n’en n’avons pas vraiment … Par contre, une chose est sure, nous ne croyons absolument pas en cette figure : l’extraterrestre. Impossible, c’est une blague !

Nazca_012

Je suis quand même bien contente de remettre les pieds sur terre. Mais pas de chance la route qui nous attend pour rejoindre Cusco est réputée comme l’une des plus sinueuses du pays. Effectivement, on peut difficilement faire pire !

Un jour après, nous arrivons à Cusco, et quelques jours encore plus tard nous serons au majestueux Machu Picchu. L’arrivée sur Aguas Calientes ne nous offre pas la meilleure des impressions. Nous sommes littéralement accueillis par des tonnes de déchets. L’odeur est immonde. Certains accusent le tourisme. Quelle belle excuse quand tout le pays croule sous les ordures. Surement le pire après le Venezuela. Assez facile de rendre le tourisme responsable. S’ils n’arrivent pas à gérer l’évacuation des déchets, qu’ils ferment ou limitent encore plus l’accès du site aux visiteurs. Après tout, c’est eux qui en souffriront le plus. Les touristes auront tellement d’autres choses à voir au Pérou.

Enfin, nous y sommes et nous ne resterons pas longtemps dans la ville. Arrivés vers 17h, nous en repartirons, le lendemain, à 3h du matin. Et à 6h, nous sommes dans le SITE ! Youpi !

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40 2h de visite guidée avec notre guide qui nous fera découvrir que finalement on ne connait pas grand-chose de ce site.

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A 8h, tout le monde est crevé. Un break s’impose sur l’une des terrasses herbeuses du Machu Picchu. Il faut qu’on reprenne des forces avant la terrible montée au Wuayna. Comme si nous n’avions pas gravi assez de marches pour la journée. Mais cette fois ci, pas de course. On va pouvoir prendre notre temps, environ une heure de montée. Alors tout cela valait t’il vraiment le coup, je parle de l’ascension du Wuayna. Plus ou moins… C’est sur, la vue sur le site d’aussi haut est impressionnante.

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Derrière nous, les vallées recouvertes de jungle sont aussi sensationnelles.

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Par contre, on a quand même l’impression que l’engouement pour ce pain de sucre est un phénomène de foule. Plus les gens y vont, plus les suivants ont envie d’y aller, genre le défi qu’on se doit de relever quand on va au Machu Picchu. On est certain que s’ils ne limitaient pas l’accès, ça attirerait beaucoup moins et que finalement les gens auraient la flemme d’y monter…

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Les serpentins de la route à gauche et ceux du sentier à droite.

Nous repartons ensuite dans les ruines à la recherche de la photo carte postale.

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Le site n’est finalement pas  si bondé. Nous ne résistons pas au sentier qui mène au pont de l’Inca qui ne vaut pas forcément le coup.

50Par contre, la marche sur le chemin de l’Inca avec ses énormes pierres qui mène à la Porte du Soleil vaut définitivement la peine. Encore un nouveau point de vu sur le site.

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On mitraille, on mitraille et avec tout ça, cette longue journée touche à sa fin. Les derniers rayons du soleil illuminent les ruines.

Nous avons perdu notre groupe depuis un moment, il est temps de redescendre jusqu’à Aguas Calientes si on ne veut pas louper notre train. Pour redescendre, 2 choix : le bus, mais la queue et le tarif nous décourage assez vite. C’est donc parti pour une heure de descente.

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Juste le temps de récupérer nos sacs à l’hôtel, et de manger sur le pouce au marché que notre train est là. 19h, 2h de train dans le plus grand des conforts (boissons, snacks), suivies de 2h de bus. Nous ne serons de retour à Cusco qu’à minuit, ce qui nous pose un peu problème, car la voiture est dans un parking qui ferme à 23h. Nous allons quand même sonner à la porte. Heureusement, nous ne sommes pas seuls, un autre client veut déposer sa voiture, et par téléphone nous arrivons  à réveiller le proprio qui nous ouvre.

Ben voilà, le Machu Picchu, C’EST FAIT ! Notre avis : alors NON ce n’est pas parmi notre Top 10, mais oui oui oui ça vaut le coup. Le site est incroyablement bien conservé, magnifique et grandiose.

Le petit dernier, pas si petit que ça en fait, puisque qu’il s’agit du majestueux Lac Titicaca. A 3800 m, nous ne résisterons pas à la tentation de passer une nuit dans l’immensité du plus haut lac navigable au monde.

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De Puno, non loin de la frontière bolivienne, nous prendrons un bateau qui nous emmènera d’abord vers les Iles Flottantes.

Nous ne voulions pas passer par une agence, mais les tarifs sont beaucoup plus intéressants que ceux proposés par les locaux au départ du port. Ils ne semblent pas très contents que nous soyons revenus sur notre décision. En même temps, on leur explique que quand ils veulent s’acheter un coca ils prennent le moins cher, ben la c’est pareil. Pour exactement la même prestation, désolé, mais on prend le moins cher. A vouloir être trop gourmand, on perd les clients.

On est aussi pas mal sidérés : tous les touristes ont prévu des cadeaux pour les familles chez qui ils vont être hébergés. Pourtant ces dernières ne font pas ça pour le plaisir, elles sont bien entendu rémunérées. Vraiment ridicule, les enfants (certainement  pas les plus à plaindre du pays) doivent crouler sous les ballons de foot, crayons de couleurs et autres... Nous arriverons les mains vides fidèles à notre principe de ne pas céder à quelques formes de mendicité. Donner des bonbons ou de l’argent aux grands comme aux petits ne fait qu’accroitre la dépendance. Quel avenir pour ces enfants si en tendant la main ils arrivent à obtenir si facilement tout ce qu’ils désirent. Dans ce pays où la moitié des gens ne foutent rien (alors que d’autres c’est sur font preuve d’une imagination débordante pour gagner le moindre petit sous, et c’est toute à leur honneur car c’est finalement comme ça qu’ils s’en sortent) et passent leur temps assis sur une chaise devant leur maison à attendre que le temps passe, valoriser des valeurs comme le travail ne ferait pas de mal. Mais il est certain, qu’il est tellement plus facile pour les touristes d’éviter les conflits avec un petit billet… à moins que ce ne soit pour se donner bonne conscience.

On arrivera donc forts de nos sourires et de notre curiosité. Parce que ce rapport omniprésent à l’argent nous tue. 1er pays dans lequel nous ressentons vraiment que presque chaque contact est pourri par le fric. Nous n’aurons pratiquement aucune relation sincère et non intéressée avec les locaux. Très triste et pourtant si vrai (beaucoup de voyageurs font le même constat). Les disparités sont surement trop grandes. Apparemment, les efforts faits pour s’intéresser à la famille, à leur mode de vie et leur quotidien n’ont pas suffit. Le grand père que nous n’avons vu que l’espace de quelques minutes, n’hésite pas, en nous raccompagnant au port, à réclamer, toujours aussi impoliment, un pourboire ?! On hallucine, le pourboire ici est un acquis pour tout et n’importe quoi. Alors on se lance dans une longue explication : un pourboire ça ne se réclame pas et surtout ça se mérite. Si notre enthousiasme n’a pas suffit, qu’ils arrêtent d’accueillir les touristes. Voila, depuis le début, tout était faux, les sourires et les paroles, ils n’attendaient qu’une chose, notre fric. Un énième exemple qui explique une grande déception vis-à-vis des Péruviens surtout pour ceux qui ne manquent de rien.

Cela ne gâche en rien notre séjour sur la splendide ile d’Amantani.

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Après 3h interminables sur le bateau, nous arrivons en pleine festivités. Mais avant, installation dans la maison familiale plus qu’agréable voire même assez coquete. On apprécie vraiment le privilège de passer une nuit sur le lac.

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A peine le temps de monter en haut de l’ile pour admirer un coucher de soleil inoubliable sur le lac Titicaca,

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que nous devons redescendre au village pour assister au folklore.

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Après le diner très simple pris avec la famille, nous repartons pour une soirée de folie. Seule condition, accepté de vêtir les habits traditionnels ! Je vous laisse découvrir ça en images, ça vaut son pesant de cacahuètes ! ON NE RIGOLE PAS S’IL VOUS PLAIT !!!

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Bref, une soirée bien touristique, mais bon ça fera des souvenirs. Le Pérou, le vrai ou presque…

33 Le lendemain nous enchainons par la seconde Ile tout aussi belle, Taquille. Nous choisissons de nous séparer de notre groupe et préférons utiliser notre temps libre pour monter en haut de l’ile et y savourer un pique nique inoubliable face à la grandeur de ce lac.

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37Pendant ce temps, notre groupe fait marcher un des restaux de l’Ile. Et voila, il est déjà temps de reprendre le large.

Ah, j’allais oublier de vous parler des ILES FLOTTANTES ! LE MEILLEUR…

Alors, les Iles Flottantes, c’est un peu Disney Land !

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100% reconstituées, 0 authenticité. En même temps, on était  prévenu. Mais à ce point. Encore une fois, pas de regret, il faut bien se faire sa propre idée. Donc, encore sur le bateau que les « habitants » de l’ile sur laquelle nous allons accoster nous saluent les bras bien hauts.

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Bon, pourquoi pas ? Au moins l’accueil est chaleureux. Pendant 40 min, nous écouterons notre guide nous expliquer comment vivent ces gens, et surtout comment ces surprenantes iles sont construites.

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Ensuite, c’est la tournée obligatoire des petits stands d’artisanat. Mais nous sommes agréablement surpris. On est en aucun cas forcé d’acheter comme on nous l’avait annoncé.

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Pour ceux qui le veulent, et encore une fois, nous restons libres de choisir, on peut aller faire un tour sur un de leur bateau en jonc pour un petit supplément. Trouvant l’attraction vraiment trop inauthentique, nous passons notre tour. Mais nous n’avions rien vu. Alors que tout notre groupe monte sur le bateau, les « habitants » de l’ile, en guise d’adieux, se mettent à chanter « Alouette, gentille Alouette » et « Vamos a la Playa » avec chorégraphie s’il vous plait. On a du mal à le croire ! Tout ça est d’un ridicule…

D’autant que nous apprendrons plus tard, que ces indigènes ne sont en rien originaires de ces iles. La dernière étant décédée dans les années 50. Enfin, c’est quand même à voir. Regardez-moi notamment le gabarit de ces demoiselles !

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Impressionnant, non ?! C’est sur les iles flottent bien ! En même temps, on imagine bien que les « habitants » doivent être plus que sédentaires, pas beaucoup de place pour se dépenser sur l’ile.

Et puis, ils aiment ça le coca ici ! Un jour, je ferai un mini bilan de ce qu’on a vu des comportements alimentaires en Amérique Latine… Qu’on laisse donc ces pauvres Américains tranquilles et qu’on s’occupe un peu de tous ces pays qui croulent sous des tonnes de malbouffe. Pour moi, la surconsommation est plus là, dans les marchants ambulants qui pullulent sur la route, dans les villes que dans les supermarchés Nord Américains. Pour moi, la sédentarité est plus là avec ces gens qui ne foutent rien de la journée, cul sur le trottoir (attention, pas tous c’est sur, y’a aussi ceux qui bossent comme des fous dans leurs champs à 4000m) qu’aux Etats-Unis. Il suffit de passer quelques heures dans les grands parcs citadins pour prendre conscience de l’hyperactivité des américains : Boston, New-York, San Francisco, Portland, L.A., autant de villes où les joggers, rollers-man, cyclistes envahissent les parcs à longueur de journée. Même à Paris finalement. Pourquoi est-il si difficile de trouver un cours de tennis libre, une plage horaire pour 1h de natation sans être à la queue leu leu. Certes, les infrastructures manquent, mais surtout, les gens sont finalement ACTIFS !

Et puis, la bouffe ici, une passion. De ces petites vielles qui ont les poches remplies de snickers (et non, ce n’est pas pour les vendre aux touristes !) et plus encore dans la bouche, et qui demandent une pièce… soit disant c’est encore de la faute des Américains qui exportent leurs produits ici. C’est sur, c’est plus facile de les accuser que d’éduquer ici.

Coba_033De ces enfants qui à 4 ans, ont déjà de l’argent en poche (celui que les touristes leur donnent) pour s’acheter quotidiennement une bouteille de soda plus grosse qu’eux ! Combien en croisons-nous chaque jour avec leur bouteille de coca de 3l. Nous ne comptons même plus. Regardez cette petite vieille au Guatemala toute fébrile avec sa bouteille de soda énorme. S’ils ont de l’argent pour s’acheter ce genre de boissons et de snacks assez onéreux, ils en ont aussi pour s’acheter les céréales, fruits et légumes plus que bons marchés qui constituent les repas principaux.  Non, nous ne sommes pas en Afrique ou en Inde. Les gens meurent-ils de faim en Amérique ? Pas de ce qu’on en a vu (ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas de misère, elle est partout, les conditions de vie lamentable mais au moins les gens ont a mangé), par contre beaucoup de malnutrition. C’est certain, on ne voit pas tout mais en 10 mois on peut quand même se faire une petite idée des comportements alimentaires. La terre est riche, l’eau omniprésente et les cultures si variées. Enfin, comment ne pas parler des quantités astronomiques  de sucre, d’huile, de sel, d’alcool consommées chaque jour qui me laisse pantoise… Tout est dans la démesure. Des habitudes alimentaires qui ne partiront plus. Ahhhhhhh,  simple diet que je suis, je me rappelle encore quand je bossais pour une grande étude nutritionnelle française et qu’on accablait notre population.  Nous sommes bien ridicules en comparaison ! Des petits joueurs…Bref, je ferme la parenthèse.

Allez, nous quittons le Pérou plus que ravis et avons bien hâte de passer en Bolivie, pour voir le lac de l’autre côté…

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