Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Str & Pericou
27 mai 2012

La lutte finale...

Nous sommes le mercredi 13 avril 2011, nous voilà donc à Buenos Aires.

Le départ de Venturette est normalement prévu pour la fin du mois, il ne nous reste plus qu'à finaliser l'envoi.

Venturette ne bougera pas. Nous faisons tout à pied et nous dirigeons donc vers le centre pour aller dans les bureaux de Capri où nous avons rendez-vous avec Martin Flores. Nous visiterons plus tard, une fois que nous serons certains que Venturette a bien une place sur ce cargo.

Chez Capri, nous ne sommes pas vraiment attendus. Un 1er rendez-vous duquel il ne ressortira strictement rien. On commence à flipper grave. Pourtant Ula et Mick sont passés par cette compagnie pour exactement le même transfert y'a 2 mois. Nous n'avons aucun autre contact. Plutot rare de traiter avec des particuliers pour une seule voiture. Ils cherchent plutot des contrats pour 1000 véhicules d'un coup, alors c'est sur, qu'on n'est pas vraiment leur priorité.

Nouveau coup dur : la dame qui s'est occupée avec beaucoup de sérieux du transfert de nos amis ne travaille plus ici, et un petit nouveau la remplace. Punaise, on commence vraiment à douter. Nous repartons bredouilles dans l'attente d'un mail qui nous expliquera tout.

Tanpis, on n'a pas le choix. On se focalise alors sur notre logement. Le couchsurfing n'est pas trop concluant. Pourtant, il va falloir trouver un toit pour 1 semaine. Plutot qu'un hotel, on se penche sur une location de studio qui nous reviendrait moins cher avec l'avantage d'avoir de quoi cuisiner et internet.

Nous passons donc à l'agence By Argentina pour réserver un appart repéré sur le net même si nous n'avons pour l'instant aucune certitude pour la voiture. Mais si on attend trop, ca va nous passer sous le nez.  Chaque décision est un calvaire et une prise de tête monumentale, tellement nous ne sommes surs de rien. Nous allons de suppositions en suppositions.

Après une nuit de tempête dans Venturette dans cette énorme métropole, on trouve le lendemain, une petite bibliothèque avec internet tout en pouvant se brancher. Notre présence n'est pas vraiment la bienvenue, mais on arrive à rester.

Nouvelle démarche aujourd'hui : se renseigner pour obtenir nos visas cubains. On enchaine des coups de fil tout ça via skype dans la bibliothèque, sans casque, avec notre petit ordi qu'on tient à l'oreille comme un téléphone !!! On a l'air trop con ! Heureusement, le militaire cubain que j'ai au bout du fil parle un espagnol que je comprends.

Toujours pas de mail de Capri, on y repasse mais rien de plus, mis à part que la voiture partira du port de Zarate (et non de Buenos Aires) à 100 km pour ne rien arranger... mais ça on le savait déjà.

On passe donc au terminal de bus pour prendre les horaires et nous permettre de revenir sur Buenos Aires une fois que Venturette sera prête à embarquer.

Vendredi 15 avril, réveil aux aurores pour être à l'ouverture de l'ambassade. On stress un peu car on n'a pas vraiment d'adresse pour notre 1ère nuit sur l'ile, ce qu'ils demandent pour délivrer le visa. Mais en 1h, nous repartons avec nos visas en poche. Une bonne chose de faite.

Par contre, nous avons un petit souci pour le paiement du transfert avec K-Line/Capri. Capri Argentine nous dit qu'il faut payer avec Capri Mexico, et ces derniers que nous avons du appelé, nous disent l'inverse.

On informe notre Senor Martin, mais celui-ci n'en démort pas. Mouai, cela nous embête quand même un peu d'avoir la facture qu'une fois la voiture transférée au Mexique, car du coup il pourront nous facturer 4 fois plus et nous n'aurons nul autre choix que de payer. Mais il ne comprend, et nous demande de lui faire confiance. On insiste pour avoir au moins un document qui atteste qu'on traite ensemble, mais rien y fait. Il nous jette même de son agence !!!

Ca sent vraiment pas bon. Voulant s'assurer qu'il ne nous mène pas en bateau (ah ah, c'est le cas de le dire), on décide d'appeler le port de Zarate pour s'assurer qu'il y a bien une place de réserver sur le cargo pour notre voiture. Mais ce n'est pas si simple. Il faut avoir la bonne personne et surtout avoir des références pour l'info. A priori, notre nom ne leur évoque rien.

On ne dort plus la nuit tellement nous sommes inquiets. Notre départ pour Cuba approche et nous avons peur de nous retrouver avec Venturette sur les bras.

Le lendemain, Capri nous annonce que finalement il faut faire un transfert international pour le paiement. Sauf que ça ne se fait pas comme ça. Nous sommes en plein week-end et il impossible de joindre la caisse d'épargne en France. D'autant plus que l'opération va avoir un certain cout et surtout va delmander des délais.

On ne comprend pas pourquoi tout est si compliqué. On recontacte Ula et Mick qui nous confirment que ça ne c'était absolument pas passé comme ça pour eux. La femme s'était occupé de tout dans la plus grande organistation.

On est vraiment sur les nerfs. On va voir la Bank Of America où Capri à un compte pour savoir s'il n'est pas possible d'y faire un dépot. Mais rien y fait. De toute facon, c'est le week-end, il nous faut attendre lundi.

Alors, on se change les idées en "démontant" toutes les pièces de l'habitacle pour y cacher le maximum d'affaires. Vous vous souvenez nos 6kg en trop dans le carton, il va bien falloir en faire quelque chose. En espérant être plus malins que les voleurs...

On part aussi à la recherche d'un guide de voyage de Cuba et au passage on tombe sur un Carrefour. De quoi nous réjouir un peu.

Mais cela va être de courte durée. Une fois de plus, nous voilà confronter à un nouveau problème de taille : on n'arrive plus à retirer au distributeur automatique. Alors la c'est vraiment pas, mais vraiment pas, le moment !!! On a un max de dépenses à faire. On est paniqué. On teste nos 4 cartes dans pleins de distributeurs mais rien. Nous n'avons toujours pas d'endroit avec internet + prise et il nous faut trouver un centre d'appel. On claque un max en appellant ces fichus numéros en 0800 depuis l'étranger et tout ça pour rien : bien entendu, week end et décalage horaire, toujours impossible d'avoir la caisse d'épargne ! On laisse des mails à n'en plus finir à notre banquière pour que dès son retour, elle fasse le nécessaire. Notons que pour éviter ce genre de situations, nous l'avons toujours alertée de chaque entrée dans un nouveau pays et de la durée de séjour pour que notre carte ne soit pas bloquée pour des raisons de sécurité.

Lendemain aux aurores, 1ère chose qu'on fait : on reteste. Ca fonctionne ! On n'y comprend rien. On finalise le virement, on fait laver la voiture, on échange notre collection de Lonely Planet d'Amérique du Sud contre 2 pauvres romans à défaut de pourvoir les revendre.

Mardi 19 avril : il est temps de prendre la direction de Zarate même si ce n'est que demain qu'on pourra laisser la voiture. Allez, pour la dernière fois on l'espère, un trajet de nuit. Nous sommes si proche du but.

Dernier lavage, dernier rangement. On fait nos sacs pour Cuba, tout le reste doit être caché dans la voiture. On va repérer le port, toujours très impressionnant. On se demande s'il y aura bien quelqu'un pour nous prendre en charge...

On dort dans une station. Réveiller à 6h du mat', on finalise en attendant un chef jusqu'à 9h du mat. Finalement, personne n'arrive et on nous réoriente vers les bureaux pour payer les taxes. Après tout va très vite : on passe aux douanes pour faire un état des lieux, on laisse les clés, on nous remet un document. Et voilà !

A peine le temps de souhaiter bonne croisière à Venturette qu'un agent est déjà au volant en train de l'amener à l'autre bout du port au milieu de milliers de voitures. Dia, en espérant qui nous l'embarque vraiment.

Mais bon tout cela n'est plus de notre ressort maintenant. Ca y est, c'est fini. Toutes ses tensions depuis plusieurs semaines sont derrières nous.

Reste plus qu'à sortir du port. Pas une mince affaire tellement c'est gigantesque. Un employé nous ramène à la sortie en voiture où on se fait appeler un taxi. Et oui, comme tous les ports, nous sommes excentrés. Impossible de rejoindre le terminal de bus à pied.

A partir de cet instant, on découvre les joies du voyage en sac à dos, et Venturette nous manque déjà. On perd notre liberté mais on retrouve un poil de sérénité. Enfin, on sera quand même plus tranquille quand on nous confirmera qu'elle est bien sur le bateau... et le bon svp !

On trouve un bus sans attendre ce qui fait notre affaire car nous avons rdv pour récupérer les clés de l'appart à 16h45.

Quelques heures plus tard, nous nous retrouvons pénards dans le si précieux "luxe et confort" d'un appartement. Voilà plus de 1an et demi, que nous n'avons ni eau courante, ni électricité, ni même un lieu où se tenir debout.

Après l'intense stress que nous avons vécu ces derniers temps, nous allons apprécier chaque seconde passée dans cet appart que nous ne quitterons quasiment pas.

Zouhhh, direction la douche suivie d'un tour derrière les fourneaux pour se faire les meilleures pâtes carbo de notre vie accompagnées d'une bonne bouteille de vin.

Les vacances commencent !

Buenos Aires 061On occupera cette semaine qui passera à la vitesse de l'éclair à cuisiner et manger principalement. Que des choses très diététiques, tout ce dont on rêve depuis trop longtemps : pizzas, empanadas, hambugers, gateau au chocolat, tarte, crêpes, cookies et autres, on se fait plaisir. Entre, on prend des douches (eau chaude à volonté, vous ne réalisez pas), on télécharge plein de séries pour se faire des bonnes soirées cinoche dans la voiture à la reprise du périple, on profite d'internet (éléctricité et haut débit en continue, vous ne réalisez toujours pas) pour envoyer des nouvelles, préparer Cuba, s'occuper des photos, trouver une assurance pour le Mexique et les USA, trouver un logement dans l'attente de Venturette à Veracruz au Mexique, passer un RDV téléphonique avec notre banquière à Paris, et accessoirement, confirmer la validation du plus beau cadeau qu'on peut faire à Venturette : un PARE-BRISE !

Bref, ca passe très vite. On trouve quand même le temps de visiter la ville et de se faire une petite soirée tango au célèbre Tortoni.

Buenos Aires 022 Buenos Aires 005

Buenos Aires 014

Buenos Aires 018 Buenos Aires 041

Buenos Aires 024

Buenos Aires 027

Buenos Aires 031

Buenos Aires 043

Buenos Aires 052

Mercredi 27 avril, bien reposés, pas une seule ombre au tableau depuis une semaine (ca faisait longtemps que cela ne nous était pas arrivés), nous faisons nos adieux à l'Amérique du sud sereins et nostalgiques.

Enfin, ça c'était avant de se rendre compte que notre ordi nous avait laché...

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité