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Str & Pericou
5 janvier 2010

No shirt, no shoes, no shit…no problem !!!

 

 

 

 

 

Nous quittons déjà le Belize après 2 courtes mais suffisantes semaines dans le pays. Nous vous devons donc un p’tit retour sur ce pays, dont j’avoue avoir eu un coup de cœur.

 

Le Belize, un mélange d’Antilles et de Jamaïque au cœur de l’Amérique Centrale. Temps mort pour l’espagnol, il faut se remettre à l’anglais (nous ne l’apprendrons que quelques jours avant d’y entrer en feuilletant notre guide… plutôt une bonne nouvelle en ce qui nous concerne). Nous quittons donc l’ambiance « Amérique Centrale »  pour celle des Caraïbes. Les 1ers temps, nous avons donc du mal à trouver nos mots et nos nouveaux repères, néanmoins nous nous alignons rapidement au rythme du pays, cf le titre de ce message !

 

Community_Baboon_Sanctuary_098Nous nous immergeons très rapidement dans ce nouvel univers. Nous passerons notre 1ere nuit, entourés de singes hurleurs dans le camping de 2 cousins rastas qui nous réservent bien des surprises.  Le genre de rencontres que nous ne sommes pas prêts d’oublier ! Ces derniers nous font part la même occasion office de guides au sein de cette réserve de singes hurleurs. Du bien portant à 2 de tension avec son maillot des Lakers 1000 fois trop grand, à son pote totalement déchiré-mariage de sa mère la veille oblige, au grand chef totalement convaincu par son concept « écolution », on ne s’ennuie pas avec eux. Nous les aurions encore plus appréciés s’ils ne nous avaient pas détruit notre planche dans notre voiture en les prenant en stop pour quelques dizaines de mètres. Bonnets rasta, dreads, pieds nus, pupilles dilatées on jurerait vraiment être en Jamaïque. Après avoir eu le privilège de partager une banane avec un bébé singe hurleur (les même que nous avions vu aux Mexique au fond de la jungle, ceux qui hurlent comme des fauves à en faire pâlir plus d’un, j’en ai encore des frissons), nous quittons notre bande de ganja men, direction Belize City !

 

Moins d’1h plus tard après avoir dépassé les camions surchargés de cannes à sucre roulant à l’allure du pays et s’être arrêté sur chaque (ou presque) maison sur pilotis plus branlantes les unes que les autres mais qui semblent résister, par je ne sais quel miracle, aux cyclones annuels, nous y sommes.  Voici la plus grosse ville du pays, 63 000 habitants mais non la capitale.

 

Community_Baboon_Sanctuary_025D’ici on rencontrera un tas de gens extra. Mais d’abord, une brève présentation de la richesse ethnique de ce pays. Pour simplifier, on dira que Le Belize est tout simplement un petit melting pot : Créoles, Garifunas, Mennonites, Mayas... les couleurs de peau sont un vrai arc en ciel. Quel dépaysement par rapport au Mexique 100 pour cent latino.

 

Fred, Charles, la crêpière, Raoul, Sue + tous les autres : en 3 jours nous avons plus de contact ici qu’en 1 mois au Mexique. Nous retiendrons, Charles, ou plutôt « Prince Charles » comme il aime à s’appeler, qui en échange de quelques dollars bien mérités, nous fera un véritable cours d’histoire dans les rues de Belize City. En 1h, au milieu des passants et des baratineurs, nous apprendrons beaucoup du Belize. Notamment que le nom du pays « Belize » vient de « Belkini », déesse de la beauté du monde Maya et qui signifie magnifique (d’où la bière du pays tire son nom), que jadis le Belize (Honduras Britannique) était une ancienne colonie anglaise qui n’a obtenue son indépendance qu’en 1981, indépendance uniquement politique puisque le pays fait aujourd’hui parti du Commonwealth ce qui explique que nous retrouvons cette chère Reine Elizabeth sur la monnaie locale. Nous profitons du savoir de notre nouvel ami, pour lui demander une explication sur le drapeau qui est le seul au monde à posséder des personnages. Un homme blanc, un homme noir en mémoire de l’esclavage, séparés par un magayé, arbre emblème du pays importé d’Afrique.

 

Il est temps de laisser notre professeur de rue pour partager un repas avec Fred, étudiant français en stage humanitaire depuis 6 mois qui nous fera gouter à l’excellente cuisine locale (chinoise ! et oui étonnament ou pas tant que ça, les enseignes chinoises sont omniprésentes) et nous initiera au rhum bélizien !!! En plus de quelques bons spots de visite, il nous fait part de ces quelques inquiétantes expériences face à l’insécurité : 6 mois, 5 rackets à main armée !!! De quoi refroidir. Conseil que nous retenons : avoir suffisamment d’argent sur soi pour contenter les braqueurs totalement en manque et capable du pire.

 

Citons aussi, la crêpière Normande de l’ile de Caye Caukler (île dont je vous parlerai plus bas) sur laquelle nous passerons Noel. Venue ici pour fuir le « métro, boulot, dodo », elle semble trouver son compte sur cette minuscule ile des Caraïbes à cuisiner des délicieuses crêpes aux veinards vacanciers dont nous faisons partis. Ahhhhhhhhhh, qu’il est bon de retrouver une miette de France à travers ses bonnes crêpes beurre-sucre, surtout en cette période fête !

 

Nous n’oublions pas Barbara, Garifuna aux yeux étonnamment verts qui nous fera partager le temps de la très longue attente d’un bateau un peu du quotidien ici.

 

Il y a aussi tous ceux avec qui nous échangeons seulement un bonjour ou quelques mots. Les « Hey men, what’s up & co ! », pleuvent à notre passage. Entre nous, nous préférons ça aux très agaçants et agressants « Taxi guys ? Rooms et autres ». Surtout Pierrick, rebaptisé « Moise ou Ben Laden » attire la sympathie de tous avec son look. Sa barbe protubérante nous vaut même des « Ganja services» lancés à tour de bras, que nous déclinons poliment bien entendu.

 

Bref, nous sommes totalement sous le charme de ce pays dont, il faut bien avouer, nous ignorions l’existence quelques mois auparavant. Nous avions prévu d’y passer 1 semaine (et oui, on change d’échelle comparé au Canada-USA-Mexique), nous y resterons finalement 2, tellement il est passionnant.

 

Je crois que je pourrais écrire sur ce pays pendant des heures tellement il y a dire…

 

Caye_Caulker_018C’est ici aussi, que lors de plusieurs sorties de snorkeling, nous jouons avec les immenses raies de la mer des Caraïbes, que nous nageons avec des tortues géantes, et pour finir en beauté que nous plongeons et caressons des requins de 2m (et NON nous ne sommes pas au ZOO) !!! Je ne vous parle pas des poissons plus gros que les halibuts (vous vous souvenez, les monstres de l’Alaska) qui me feront bien plus peur que les requins. Sans oublier les milliers de petits poissons exotiques aux couleurs hallucinantes qui grouillent sous cette eau turquoise. Que de moments privilégiés avec les animaux !

 

En suivant les traces de Monsieur Jacques Cousteau, dont je me rappelle regarder chaque reportage dans mon enfance, nous découvrons à notre niveau les 1001 merveilles de la 2nd plus grande barrière de corail au monde.

 

Tobacco_Caye_025 Caye_Caulker_Snorkeling_061 

 

Caye_Caulker_015 

Caye_Caulker_068Mais nous n’oublions pas que nous sommes en période de fêtes, même si sur notre petite ile rasta (caye Caukler) perdue dans la mer des Caraibes, installés confortablement dans nos hamacs sur le balcon de notre cabana avec en fond le son des jumbee, Noël ne semble pas d’actualité. Le thermomètre affiche un bon 28C ! Nous marquons quand même le coup en passant la journée du 24 à plonger dans l’une des plus belles réserves des Caraïbes, que nous concluons par un délicieux repas en toute simplicité : homard et snapper (poisson local) au barbecue pour un prix raisonnable. Le homard ici n’a rien à voir avec celui du Maine (bien que délicieux), celui-ci est tout simplement succulent ! Nous avons rarement mangé quelque chose d’aussi savoureux. Nous regrettions notre bloc de foie gras, croyez moi, nous l’avons vite oublié ! Pour autant, s’il y en a bien que nous n’oublions pas en cette fin d’année, c’est vous tous !

 

 

Et puis, comme c’est Noel et que nous jugeons que nous méritons bien un cadeau, nous nous offrons un gadget, certes, mais plus qu’utile pour nous en ce moment. Par la même occasion, nous pourrons vous en faire profiter, puisqu’il s’agit d’un nouvel appareil photo, non toujours pas un reflex, mais un petit compact numérique, accrochez vous bien qui va dans l’eau !!! Bon, peut-être que pour vous autres, ce n’est pas une innovation, mais pour nous qui sommes totalement coupés du monde depuis 6 mois, on en reste sur le cul. Nous découvrons cette nouveauté sur une plage du Mexique quand une famille s’amuse à se prendre en photo dans la mer, jusqu’à carrément mettre l’appareil dans l’eau. 2 jours plus tard, nous tombons dessus dans un centre commercial avant de passer la frontière et nous craquons. Apres tout, nous vivons depuis maintenant 6 mois dans une voiture de 3m2 sans aucun confort en essuyant tout un tas de galères. Nous avons donc droit à un petit plaisir !

Caye_Caulker_058 Caye_Caulker_079 

Certes, nous savons que nous ne sommes pas à plaindre mais il ne faut pas croire que c’est facile tous les jours : 41000km en 6 mois, 7 nuits à l’hôtel sur 180, des repas très rudimentaires…le quotidien n’est pas reposant. Nous ne cachons pas nos rêves inavoués d’être dans notre petit chez nous sur notre canap’ pour une bonne soirée plateau TV. Je n’ose l’écrire… mais pourquoi pas même une bonne journée de boulot. J’ai bien dit UNE ! En tout cas, pour ceux que cela fait rêver et en cette période de bonnes résolutions, nous n’avons qu’une chose à dire : quand on veut on peut ! Nous avons tout plaqué en 2 semaines dans un pays qui n’est pas le notre et regardez où nous en sommes ! Nous avons vu plus de choses à ce jour que nous espérions en voir dans toute notre vie ! A tous les touristes de quelques semaines qui nous répètent tous la même chose : « I’m so jalous », nous leur répondons : « Just do it !!!». C’est aussi simple que ça !

 

Tobacco_Caye_190Bref, toujours est il qu’il s’agit maintenant de rentabiliser notre nouveau petit bijou. Et ça tombe bien, parce que la vie sous marine, on ne sent lasse pas. Comment pourrait-on l’être devant tant de vie et de couleur ! En attendant de passer notre certification de plongée au Honduras, tarif beaucoup plus intéressant (le Belize est le pays le plus cher d’Amérique Centrale, plus cher même que le Mexique), nous continuons avec nos fidèles masques-tubas que nous ne quittons plus depuis le Mexique. Nous enchainons donc avec une 2nd île un peu plus au Sud en plein sur la barrière. Par ici point de requin ni tortue (quoiqu’encore de géantissimes raies plus gracieuses que jamais), mais un véritable monde de Némo ! Pendant 2 jours, nous explorons cette mer : les coraux sont toujours plus fournis et colorés. Peu de touristes sur cette ile ronde de 200m de diamètre (nous ne réalisons pas où nous sommes), ce qui garantit un site préservé. Quand nous ne sommes pas dans l’eau, nous lézardons sous le doux soleil hivernal en contemplant cette eau trop belle pour être vraie ou nous dégustons les spécialités créoles de la gérante.

 

Bon, les iles c’est génial c’est sur, mais il ne faudrait pas réduire le Belize à cela. Sur le continent, autant de merveilles. C’est ainsi que nous goutons aux joies d’une nouvelle activité : le cave tubing.

Cave_Tubing_Nohoch_004J’explique : le principe est simple. Se laisser porter par une rivière sur des sortes de bouées géantes (d’ailleurs, ça nous fait bien marrer parce qu’on se retrouve sur les mêmes bouées qui nous portaient pour dévaler les pentes enneigées du Québec, « made in Canada » qu’on a vu marquer) - mais attendez, ce n’est pas tout en passant par les nombreuses caves que traverse la rivière. C’est comme ça que nous nous retrouvons dans nos bouées à glisser dans l’antre d’une grotte dans le noir le plus profond. De nouvelles sensations !

 

 

 

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Hopkins_033Une demi-journée en kayak nous permettra aussi d’approcher de magnifiques et d’énormes iguanes perchés dans les arbres que nous repérons grâce à leur couleur orange. Nous irons aussi côtoyer les mennonites (adhérents d’une secte d’origine allemande, chassés de plusieurs pays, ils ont finalement atterri au Belize). Vous voyez « La petite maison dans la prairie », la même chose voire pire. Quand on les croise sur une route en terre avec leurs calèches, chapeaux, chemises, bretelles et barbes, on se croirait dans un film. Surréaliste ! Outre l’accoutrement, on les repère facilement : grands, minces, blonds ou rouquins à la peau claire. Quel contraste avec les locaux. Ce sont eux qui produisent la majorité des fruits et légumes du pays, les plus conservateurs n’utilisent aucun moyen moderne pour leur agriculture. C’est d’ailleurs par chez eux que nous serons bloqués après 15 km de piste par une rivière en crue que nous sommes sensés traverser à gué en voiture. Mais histoire de préserver notre Venturette (et oui, elle méritait au moins qu’on lui trouve un petit nom), nous ne prendrons pas le risque !

San_Ignacio_043 San_Ignacio_045 

 

Tant que j’en suis à vous raconter nos dernières galères je continue sur ma lancée. Nous passons donc la nuit au bord de la piste. Pas la force de refaire tout le trajet de nuit. Le lendemain matin, après une nuit sous la pluie diluvienne nous repartons non sans inquiétude puisque nous frôlons la panne d’essence. Le lendemain encore, lors de notre dernière nuit au Belize nous arrivons à nous enliser dans la boue, toujours à cause des pluies torrentielles (pourtant, la saison des pluies est censée être terminée depuis 1 mois). C’est ainsi que nous achèverons cette année 2009, le 31 au matin a poussé notre voiture alors que nous sommes exactement à 50 cm de l’asphalte. La tongue de Pierrick n’y résistera pas… Triste histoire, et dire qu’elle avait voyagé jusque là. Un pick up passant par la vient à notre rescousse et nous sort de là en 2 temps 3 mouvements. Ah oui, j’oubliais aussi quand nous avons réussi à décharger totalement la batterie de notre voiture en rechargeant nos appareils électronique sur l’allume cigare ! Mais dans notre malheur, nous avons eu de la chance puisque cette mésaventure survient alors que nous nous sommes offerts une nuit à l’hôtel (faut comprendre « une nuit sur le PARKING d’un hôtel ». Nous pouvons donc solliciter de l’aide facilement. Ce que nous faisons et le personnel se plie en 4 pour nous dépanner pendant toute une soirée, malheureusement sans succès. Nous pensons alors pire : batterie définitivement morte ou court circuit qui a flingué tout notre moteur. Le lendemain matin, alors que nous sommes censés prendre un bateau à 8h du mat’, rebelote. On doit attendre un gars qui serait soit disant capable de nous dire ce qu’il en est. Il n’arrivera jamais, un autre viendra puis encore une autre, qui avec une batterie et 2 clefs à molette en guise de pinces crocodiles, nous fera repartir tout ça ! Oufff !

 

Quel long message pour un si petit pays (350 000 habitants) alors que je vous ai à peine parlé de notre mois et demi au Mexique. Ne croyez pas que nous n’avons rien à dire sur ce pays fascinant : des déserts et canyons du nord qui n’ont rien à envier à ceux américains, aux villes coloniales de l’intérieur plus vivantes que tout, aux magnifiques plages du Pacifique, de cette jungle engloutissant la moitié du pays, aux ruines mayas, olmèques, toltèques passionnantes, aux villages du Chiapas ou de l’Oaxaca débordant d’artisanat et de sourire jusqu’à la tant attendue côte du Yucatan, nous avons de quoi écrire. Peut-être si je trouve un peu de temps prochainement…

 

Sur ce nous vous souhaitons à vous tous, tout nos meilleurs vœux pour cette année 2010. Qu’elle vous réserve à tous les meilleures surprises auxquelles vous n’avez jamais pensées !

San_Ignacio_076 Caye_Caulker_043

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
P
Oui Esther! Si on veux, on peut!!! Il faut laisser les matériel et penser en réaliser nos rêves!!! La vie est courte et le temps passe vite!!! J'admire votre courage et votre détermination pour réaliser tous ces aventures et nous enseigner que la vie est plus que travail, travail et travail! <br /> Bisous<br /> Paulinha
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