La Colombie suite et fin !

C’est donc San Gil qui sera la 1^ère étape touristique depuis notre accident. En route, nous logeons un spectaculaire canyon.

A San Gil, nous nous improvisons une petite sortie rafting riche en émotions. Nous sommes sur des rapides II et III, pas les plus forts mais assez pour nous mettre à l’eau. Du moins les 2 Allemands avec qui nous partageons le raft et moi ! Et oui, Pierrick, lui tient bon. Il s’inquiète juste un peu quand il ne voit que les 2 Allemands refaire surface. Ou suis-je ? Sous le raft, pensant que tout le monde est passé par-dessus bord, en train de faire les exercices que nous ont montrés les guides avant le départ. Seule, j’essaye donc en vain de pousser le raft pour pouvoir remonter. Quand j’arrive à m’en extirper, je découvre les 5 autres sur le bateau, tranquilles, tandis que moi je luttais pour pousser leurs grosses fesses assises sur le bateau !

Pas très loin, se trouve le très joli village de Barichara. Nous y passerons l’après midi à flâner dans les ruelles pentues, désertes et grossièrement pavées. Voilà, un village typique Colombien dans toute sa splendeur. Nous lézardons sur la place du village à observer les vieillards papoter.

Ici, il y a une spécialité assez originale : la dégustation de fourmis géantes ! Nous admirons le travail minutieux des femmes qui « épluchent » les fourmis, pour retirer leurs ailes avant leur préparation. Nous n’y gouterons pas.

Nous prenons ensuite la route du Parque Del Cocuy dont je vous ai déjà raconté notre séjour. En chemin, l’inévitable est arrivé : nous écrasons un chien ! Ca nous pendait au nez depuis des mois. Cette fois ci nous n’avons rien pu faire…

Un nouveau village colombien, un peu plus au Sud, nous attend : Villa de Leyva. Encore une après-midi détente à déguster une bonne glace naturelle à la coco sur la place centrale, qui à ce qui parait est la plus grande du pays. Dans la soirée, nous craquons pour une parillada. A quand remonte notre dernier restau ? Nous garons Venturette dans une charmante ruelle pour une nuit bien reposante. Au matin, nous filons vers le marché du samedi, un peu décevant. Alors nous allons tester la boulangerie française et surtout ses chocolatines et baguettes !

Nous arriverons ensuite à Bogota vers 15h. Bogota, beaucoup d’hésitations. On y va, on n’y va pas…

Les contres : une grosse ville (8 millions d’hab), une circulation monstre, de l’insécurité et pas l’idéal pour dormir dans la voiture.

Les pour : le très célèbre musée de l’OR, son voisin celui de l’émeraude, celui de Botero et puis le centre historique

Nous ne regrettons pas notre choix. Le musée de l’Or est une pure merveille : les pièces s’enchainent toutes plus belles les une que les autres. Nous avons un petit aperçu de l’art pré-colombien. Bijoux, masques, ustensiles… tout est magnifique.

Je continue à baver devant les nombreuses pierres précieuses du musée de l’émeraude. Que de merveilles !

Nous enchainons par le musée Botero histoire de rigoler un peu devant les peintures et sculptures de cet artiste colombien. Nous avions déjà vu quelque uns de ces personnages aux grosses fesses à Cartagena…

Un tour de nuit dans le centre historique et nous choisissons finalement de sortir de la ville. Nous n’y aurons passé qu’une après midi, mais nous nous ne voyons pas dormir ici. Malheureusement, nous mettrons plus de 2h à sortir de cette géante.

La route qui nous sépare de Salento et sa vallée de Cocora, ne sera pas mieux. Nous mettons 7h pour faire 300km. C’est LA grosse route qui part de Bogota vers le SUD-OUEST et la circulation est monstrueuse ! Ajouté au fait que nous devons traverser une Sierra, le trajet nous semble interminable. Quand nous arrivons à Salento, la journée touche à sa fin. Nous ne visitons donc pas la ville et partons nous trouver un spot de camping sauvage dans la vallée à côté. Cette vallée est très touristique et nous sommes en plein week-end de 3jours. Autant dire que nous ne sommes pas seuls ! La vallée attire les visiteurs pour ses palmiers géants qui poussent à 3000m d’altitude.

Nous devons partager, avec plaisir, le seul espace vague pour camper librement, avec un cycliste et sa tente.

Le lendemain, nous partons pour une petite rando. Mais j’abandonne Pierrick, pour une fois en cours de chemin. Pas la motiv aujourd’hui. Elle sera de retour le lendemain, pour grimper jusqu’à l’hacienda aux colibris. Le sentier nous fait passer au milieu des palmiers, si vieux et si haut qu’on s’en décrocherait la tête. Les colibris sont au rendez-vous (le rafraichissement promis par panneau au début du sentier aussi), par contre, on n’arrive pas à les prendre en photos comme on le voudrait. Grrrrrrrrr ! Vraiment trop rapides !

Nous redescendons pour visiter Salento, un des plus beaux villages. Nous nous attablons sur la place du village pour déguster une nouvelle spécialité : la truite grillée. Pour 6 $, nous avons une truite entière accompagnée du traditionnel patacon (galette de banane plantain frite), une salade mangue-avocat, avec des jus exotiques toujours délicieux.

Un peu plus loin, à Silvia, autre village indigène, nous gouterons encore à la gastronomie colombienne. Cette fois-ci, nous craquons pour des énormes boules frites et bien dorées, sans trop savoir ce qu’il y a dedans. Nous découvrons avec amusement que c’est du riz bien épicé. Mais nous ne sommes pas venus jusqu’ici pour cela, mais pour les indigènes en tenues traditionnelles.

A Popayan, surnommée la ville blanche, nous cédons cette fois-ci aux empanadas de pipian (cacahuètes) ! Bien sur, c’est divin… En chemin, nous achetons 6 énormes mangues pour 2$. On nous en offre 2 en plus ! De quoi se régaler pour les prochains jours…

 

Notre dernière étape avant l’entrée en Equateur sera le sanctuaire de Las Lajas. Un peu déçus par le sanctuaire en lui-même, nous le serons beaucoup moins par les paysages grandioses sur la route.

Fini pour la Colombie ! Nous ne sommes pas tristes de sortir de ses routes à péages hors de prix. Par contre, nous regretterons sans aucun doute, la gentillesse et le sourire des Colombiens. De loin, les plus accueillants et serviables de tout le voyage.

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