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Str & Pericou
23 novembre 2010

Sur les traces de Butch Cassidy et Sundance Kid…

D’Uyuni plusieurs heures de route + ou – asphaltée nous séparent de la splendide Sucre ! Tellement belle que nous avons du mal à croire que nous sommes toujours en Bolivie. Quel contraste. Une ville propre et calme. Un peu trop même. Où sont tous les Boliviens en ce dimanche après midi ???

Les ruelles de Tarabuco au nord de Sucre étaient bien plus animées pour le marché du dimanche. Pas de merveilles artisanales, mais le détour vaut le coup d’œil pour les tenues traditionnelles des locaux : sandales du Moyen Age, casque-bonnet de Clovis et longs ponchos bariolés. Ce mélange des styles  n’est à pas louper.

 

Tarabuco_007 Tarabuco_021

 

Les empanadas vendus par les enfants dans la rue non plus !

De retour dans la ville blanche- en voila une qui porte bien son nom, nous flânons. De toute façon tout est fermé, il faut attendre demain lundi pour partir à la recherche de nouveaux pneus.

 

Sucre_011

 

Sucre_021

 

Oui, déjà, mais après les pistes que nous avons prises (et surtout celles qui s’annoncent), on préfère prévenir que guérir. Sans compter que c’est certainement en Bolivie que nous aurons les meilleurs tarifs. Nous gardons quand même 2 de nos pneus comme auxiliaires et revendons les 2 autres qui ne sont usés qu’à 50%. Nous choisissons cette fois ci des pneus bien crantés pour un style encore plus agressif !

Dans les rues de Sucre alors que nous cherchons celle qui pourra nous accueillir pour la nuit, nous rencontrons Dani et Mich, dans leur Sprinter immatriculé 38 ! Nous allons les saluer et finirons par passer la soirée dans leur van.

On prend alors la  route vers Potosi. La ville est encore une fois assez agréable. Nous y réservons notre excursion pour la visite de la mine.

Potosi_009Des centaines de mineurs y travaillent pour le compte de coopératives et extraient plusieurs types de minerais. Nous ne resterons dans ces interminables tunnels obscurs que 2h, parfois à quatre pattes tellement le plafond est bas.

 

Potosi_018

Potosi_031

La température à l’intérieur peut atteindre les 40°C. Nous devons suivre notre guide de près. A tous moments, les mineurs avec leur chariot peuvent surgir. Il n’y a pas assez de place pour les croiser. Nous devons trouver un recoin pour les laisser passer.  L’expérience est inoubliable et nous admirons ces hommes qui passent toutes leurs journées dans de telles conditions. Nous en rencontrons quelques uns à qui comme le rituel le veut, nous offrons feuilles de coca et soda. Les plus jeunes travailleurs ont 14 ans.

Un repas express pris dans la rue composé d’empanadas et de cacahuètes, et nous passons notre après midi à la poste. Non, on n’a pas peur d’envoyer un nouveau colis en France remplis de souvenirs depuis la Bolivie…  Le fonctionnaire ne sait absolument pas faire son boulot. OUfff, le colis est bien arrivé à l’heure qu’il  est.

Nous passons ensuite chez un mécano qui nous a promis de nous faire la plus belle des plaques d’immatriculation. Marre de se faire arrêter à cause de cette plaque avant manquante. Le résultat est un peu olé-olé, mais pour le prix et pour une fausse plaque, ca fera l’affaire !

Tupiza_037Dans notre Venturette sans cesse revue et corrigée, nous reprenons la route vers Uyuni. Et oui, demi- tour. Assez rare qu’on choisisse un itinéraire qui nous fasse revenir sur nos pas. Mais nous voulons parcourir la piste Uyuni-Tupiza qui parait il est magnifique, mais aussi exécrable ! En réalité, seuls les 30 1ers kilomètres sont réellement pénibles. Il est toutefois possible de dévier de la piste principale couverte de tôle ondulée via d’autres pistes annexes parallèles en meilleur état. Attention, aux passages sablonneux qui peuvent survenir sans prévenir ! Nous avons frôlé l’enlisement, obligeant Pierrick à de nouvelles cascades pour rejoindre la piste via un fossé au milieu d’arbustes.  Ah, ce n’est pas de tout repos… Mais autour de nous, la nature dans toute sa splendeur.

Tupiza_040Le lendemain, nous continuons notre route. Quand nous arrivons au petit village de Tacocha perdu dans le désert, nous y découvrons que nous avons de nouveau un pneu crevé. Encore une chance, nous sommes dans un  coin avec un peu de vie, nous allons pouvoir le faire réparer. Je pars chercher le réparateur  le plus proche pendant que Pierrick sort le pneu. Mais les choses se corsent. Quand je reviens Pierrick n’est pas de bon poil, et pour cause le crick vient de lâcher. Venturette s’est affaissée de tout son poids sur la jante ! On prend les choses un peu moins bien. Je retourne voir le mécano pour qu’il nous prête un crik. Sauf que celui ne dispose que de crick hydraulique fait pour pick-up qui ne passe pas sous notre voiture. Il nous en dégote un autre qui date de Mathusalem. Au bout de plus de 20min à tourner la manivelle, nous pouvons enfin extraire le pneu. Pendant que le gars nous le répare nous partons « en ville » acheté un nouveau crick. On ne trouve pas vraiment ce que nous voulons, mais étant donné les circonstances nous n’avons guère le choix.

Nous avons perdu plus de 3h quand nous reprenons notre route. Arrivés à Tupiza, nous allons faire le tour des agences. Enfin, nous allons jouer aux cowboys sur nos chevaux. Rendez-vous raté dans l’Ouest Américain à cause de prix déraisonnable, nous allons pouvoir nous faire plaisir ici en Bolivie. 3,5 $ de l’heure avec guide privé et pique nique ?! Tarif difficile à battre ! Pour la peine, inconscients nous réservons pour 7h ! Et dire que nous voulions partir pour 2 jours… Nos fesses ne regrettent pas ce petit changement !

Avant de monter en selles, nous avons un jour de battement dont nous profitons pour visiter les alentours. Paysages à couper le souffle. Notamment le mirador Del Silar d’où nous avons une vue plongeante sur une belle forêt de rochers.

 

Tupiza_052

 

Vendredi 24 septembre : en selle cow boy ! Mais pas sans revêtir les petits accessoires prêtés par l’agence. Ah ben oui, là c’est sur, on se fond bien dans le décor…

 

Tupiza_003

 

A peine le temps de faire connaissance avec nos montures, que nous voilà perchés dessus. Ca commence mal, encore en pleine ville, le guide nous laisse 2 min le temps de faire 1 course. Nous sommes sensés poursuivre seuls, droit devant. Mais mon cheval refuse d’avancer… Encore pire, il fait demi tour et repart à l’écurie. Pfffffff, moi la grande amie des animaux, bien péteuse, je ne me sens pas trop dans mon élément.

Tupiza_021Pierrick le cavalier (ca va, je sais que tu as fais 1 semaine de stage d’équitation à 12 ans), n’attend qu’une chose galoper, ce que je lui interdis, mon cheval risque de suivre et ça, ca ne me plairait pas trop.  Arnold, notre guide de 17ans, revient et tout rentre dans l’ordre. Nous sortons de la ville pour nous diriger vers les magnifiques canyons aux alentours. Quand nous ne sommes pas concentrés à contrôler nos bêtes, nous pouvons admirer toutes les formations rocheuses qui nous entourent.

 

Tupiza_018

Nous traversons toute une vallée de cactus dans laquelle une descente vertigineuse sur un sentier étroit me donne des sueurs froides. Déjà plus de 2h, et je ne me sens pas beaucoup plus à l’aise. Nos chevaux ne peuvent s’empêcher de trotter, ce qui est un supplice pour mes fesses alors que Pierrick semble avoir monté toute sa vie… Enfin, le petit coup de folie des chevaux qui se mettent au galop en pleine montée semble l’avoir surpris aussi. Tout d’un coup nos 3 chevaux partent au galop comme des branques. On lutte tant bien que mal pour les arrêter et surtout pour rester dessus ! Bouhhhhhhh, quelle frayeur ! La prochaine fois j’aimerais bien être prévenue et surtout avoir un tout petit peu plus de contrôle.

Une pause pique nique bien méritée et nous repartons. Au programme pour cette aprem, un sentier qui longe et qui traverse de multiples fois le rio, ce qui n’est guère pour plaire à mon cheval.

 

Tupiza_034

Nous sommes pris dans un groupe de 10 autres chevaux, et j’ai le seul qui refuse de traverser. A chaque fois, il me faut plus de 5min alors que les autres passent en 5 secondes. Quelle barbe !

L’après midi est longue, très longue. Nos chevaux semblent en avoir marre. Celui de Pierrick n’arrête pas de taper du sabot, de mordre le cul de celui qui est devant et de donner des coups de sabot à celui de derrière. Une vraie teigne, je tiens le mien à distance. Celui d’Arnold a une case en moins : il part au galop aux moments les plus dangereux et semble incontrôlable. Le mien : le suiveur qui n’attend qu’une chose partir en flèche à la moindre occasion, ne se gêne pas pour m’entrainer dans des galops totalement incontrôlés. Je finis avec les mains en sang sciées par les rênes essayant de le retenir en vain.

Pfffff, quelle journée ! Le cheval en Bolivie c’est bien mais avec des chevaux un peu moins tarés, ça aurait été encore mieux. A voir comment nos bêtes avaient peur de nous, on présume qu’ils étaient mal traités. On réessayera en France au prix fort c’est sur mais avec des chevaux un peu plus calmes.

 

Tupiza_072

Et c’est ainsi que nous achèverons cet extraordinaire séjour en Bolivie. Un gros coup de cœur pour ce pays riche de tant de merveilles naturelles et à la fois si pauvre et si dur. Nous n’en avons largement pas fait le tour. L’excursion dans la jungle amazonienne et le circuit des missions Jésuites restent les rendez-vous manqués du fait de difficultés d’accès. On ne peut pas tout faire !

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