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Str & Pericou
26 février 2011

L’Araucanie, notre coup de cœur chilien.

Youhou une connection internet nous permet de vous raconter où nous étions il y a plus de 2 mois. Le Chili, ca nous parait tellement loin maintenant que nous nous la coulons douce au Brésil ! Pour ce qui concerne des news plus fraiches, nous vivons un rêve sur les plages du Nord Est Brésilien. Nous sommes dans l'Alagoas, bien mieux que tout ce que nous avons déjà vu sur les plages du Mexique, Costa Rica, Belize ou Venezuela !

Dur dur de se remettre dans notre voyage : les quelques jours passés avec Gaelle, l’après coup de notre croisière en Antarctique, la venue de nouvelles fêtes hors de France… on accuse un peu le coup. Va-t-on finir par se fatiguer de cette vie de « gitan », va-t-on finir par se lasser de voyager ? Hum, rien n’est moins sur… Cela dépend un peu des jours, du ciel, de où on a passé la nuit...

0__2_Jeudi 16 décembre, Pierrick a décidé qu’il voulait voir des otaries ! Ni une ni deux, nous filons vers Valdivia proche de la côte Pacifique. Outre les choucroutes, la ville doit sa réputation à ses imposantes otaries qui lézardent sur les quais de la ville.

 

Il faut le voir pour le croire, mais effectivement à 2 mètres de la route et des bus de ville, en plein centre, une petite demi-dizaine d’animaux assure le spectacle. Les citadins font leur footing, les amoureux se bécotent, les enfants jouent tandis que les otaries se laissent aller à des rots retentissants qui ne semblent plus surprendre grand monde.

 

A croire que nous n’avons pas eu notre dose de route de terre, nous faisons le choix étrange, que nous ne comprenons toujours pas, de rejoindre Los Lagos via des chemins de traverse. Non seulement nous avons du mal à trouver cette route mais en plus il nous faudra tout autant d’efforts pour trouver un endroit où dormir. Néanmoins, cet itinéraire nous fait découvrir un autre Chili, plus retranché, plus démuni. Et oui, quand on entre au Chili pour la 1ere fois, on se dit que sans aucun doute, il apparait comme le pays le plus développé, le plus organisé de l’Amérique du Sud (du moins parmi les pays que nous avons visité à ce jour). Puis après plusieurs semaines de vadrouille, malgré ses apparences, le Chili nous semble finalement pas si différent des autres pays Andins traversés auparavant. Désorganisation, précarité et isolement, alors que 1/3 de la population se trouve dans la capitale, certains Chiliens paraissent vivre sans eau ni électricité. Les disparités semblent impressionnantes. Le récent tremblement de terre qui a frappé le pays y est peut être pour quelques chose. Toujours est-il que le Chili n’est peut-être pas aussi stable que ce qu’il veut bien laisser paraitre.

Toujours par des routes secondaires mais bitumées, nous approchons tranquillement de Villarica. Dommage que le ciel soit si couvert, impossible d’apercevoir le volcan Villarica, 2847m.  Nous allons quand même dormir au pied du cône, en espérant que ca se découvre dans la soirée ou dans la nuit. Bingo, 19h, il est entièrement découvert et toujours bien enneigé.

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Nous ne comptons pas y monter, par contre, nous avons repéré un autre parc, le Huerquehue, qui promet de belles randos. Fini les journées maussades de Patagonie, nous sommes désormais dans la région de l’Araucanie Chilienne. La rando nous fait passer par une magnifique forêt où d’immenses araucarias attirent notre attention, mais aussi par des cascades qui n’en finissent plus et des lacs d’une pureté inouïe.

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La cerise sur le gâteau, le sentier nous offrent des points de vue parfait sur le Villarica.

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16h30, nous sommes de retour, pour autant la journée n’est pas finie. Nous voulons enchainer par une 2nderando.

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De nouveau 700m de dénivelé que nous avalons en 1h10 et qui nous conduisent à un plateau pampa d’où nous avons un superbe panorama sur, non pas un ni deux mais 4 volcans de la région dont l’impressionnant argentin, le Lanin à 3700m.

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0__21_Toujours du soleil, pas un pet de vent, nous nous offrons une petite sieste bien méritée après une longue mais idéale journée de marche.

Une nuit sur le terrain de foot du village voisin et nous reprenons notre route. En fait, on ne sait pas trop où on va. Y’a des jours comme ça où prendre la moindre décision est une histoire de fou. Le parc Conguillo nous attire bien mais le temps n’est pas avec nous. On finit par y aller et par dormir dans la station de ski fermée en cette saison. Mauvais choix, nous espérions y contempler le volcan LLaima, raté nous sommes trop proches, on ne le voit pas un poil. Beaucoup de route de terre pour rien. Heureusement, le coucher de soleil sur la forêt d’araucarias est merveilleux.

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Au réveil, le soleil brille et les oiseaux chantent. Nous commençons à être habitués : un jour de mauvais temps, un jour de soleil, tel est la météo dans le coin. Toujours mieux que la Patagonie ! D’où notre nouvelle devise : la plus belle des journées dans le plus « banal » des parcs de l’Araucanie sera toujours mieux que la plus maussade des journées dans le parc le plus spectaculaire de Patagonie…

1__4_Nous consacrons donc la journée au parc Conguillo, et quel bonheur ! Un soleil de plomb, un ciel bleu azur, le volcan Llaima qui surplombe tout le parc, cette rando est géniale. On monte, on monte, pour des vues toujours plus spectaculaires.

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Tout est irréprochable, y compris le parfait reflet du volcan dans le lac à ses pieds.

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Difficile de s’arrêter quand nous atteignons le bout de la rando, nous décidons de continuer un peu. La bonne idée de la journée, prendre nos crampons qui nous seront bien utiles. Désormais la neige recouvre le sentier qui devient beaucoup plus abrupte.

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Pas d’imprudence, nous avançons très doucement en choisissant la meilleure voie. Un passage nous fait hésiter. Un couple nous dépasse. Nous les suivrons mais contrairement à eux nos crampons nous assurent une certaine sécurité. Malheureusement, 200m plus loin nous renonçons.

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Encore trop de neige et surtout des vides vertigineux, dans lesquels il serait regrettable de tomber ! On s’installe plutôt pour notre pique nique face à une vue qui nous laisse bouche bée. Les autres semblent vouloir poursuivre, ils insistent une demi-heure puis, eux aussi abandonnent. Un condor fait le spectacle puis nous descendons au pas de course. Cela fait tellement longtemps que nous n’avons pas eu aussi chaud, qu’un plouf dans le lac ne serait pas de refus.

1__8_Dans un décor de rêve, je m’offre un bain intantinet frisquet alors que Pierrick fait le difficile trouvant l’eau trop froide. Lui qui s’est baigné en l’Antarctique… Avant de se trouver un coin de verdure avec vue obligée sur le volcan, nous pourrons même nous laver les cheveux au camping.

Petit déjeuner au soleil le lendemain. Et oui, ca sent l’été ! 21 décembre, alors que la France et le Québec croule sous la neige, nous, nous voyons le retour des beaux jours arriver ! Hé, hé ! Par contre, c’est aussi les jours qui vont raccourcir, ajouter à notre remontée au Nord et vers l’Est, nous allons devoir réajuster nos horaires.

Notre objectif Santiago de Chile, la capitale, mais en prenant notre temps. D’abord, il nous faut retrouver la Panaméricaine via Victoria. Par ici, la panaméricaine a tout d’une autoroute française (chien, poussette, et vélo en plus) y compris les péages qu’ils se gardent bien d’annoncer. Toujours avoir pas mal de pesos chiliens sur soi. Nous testons une aire d’autoroute avec tous les services dont internet. L’après-midi, nous la quittons le temps d’aller contempler les chutes Del Salto de Las Lajas, réplique miniature des chutes d’Iguazu que nous ne connaissons pas encore.

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Devant la foule de familles, nous déduisons que les grandes vacances ont du commencer pour les chiliens. Nous allons devoir nous mêler aux locaux pour les semaines à venir. Retour sur l’autoroute avec nuit sur une aire de repos, cela fait bien longtemps.

1__10_Le lendemain, nous continuons sur la Panaméricaine au milieu de très nombreux camions. Nous refaisons notre stock de fruits et légumes à un des plus grands marchés du pays, celui de Chillian. Peut-être allons-nous avoir les yeux plus grands que le ventre devant les innombrables étalages plus colorés les uns que les autres de FRUITS D’ETE. Cela fait déjà plusieurs jours que nous nous gavons de cerises et abricots qui n’ont absolument rien à voir avec ceux que l’on peut manger en France. Nous craquons alors pour pêches, brugnons, tomates, poivrons et regrettons les fraises et framboises. Le tout a un prix ridiculement bas. Tiens, on rachète des cerises pour la peine J

La Panaméricaine nous fait passer par des hectares et des hectares de vergers. Mais où vont tous ces fruits ? Nous arrivons à la hauteur de Talca que le Lonely décrit par cette phrase : «  Paris, Londres et Talca… ». Forcément, ca suscite la curiosité. Ce qu’ils n’ont pas comprit c’est que les 3 villes forment soit disant un triangle isocèle et que donc cette ville n’a rien de comparable avec la beauté des 2 capitales européennes. On ne descendra pas de la voiture.

1__13_15h30, nous arrivons à l’entrée de la Réserve de Lircay. On y prend des infos sur les sentiers et demandons l’autorisation, accordée, de dormir à l’intérieur. Plusieurs options pour ce parc : une rando à la journée ou un circuit de 2 ou 3 jours. Devant le cout de l’entrée à la journée et celui du droit de camping, nous choisirons de faire le circuit en une longue journée. Nous n’avons peur de rien. C’est qu’on trouve moins fatigant de marcher 30km avec des petites sacs en une journée que de s’équiper pour 3 jours.

Cette journée du 23 décembre restera inoubliable. Au programme selon les temps annoncés 10h de marche… Nous partons à reculons sous la bruine et dans les nuages. Mais très vite, nous allons passés au-dessus de ces derniers. Les rayons du soleil et la splendide mer de nuages ne nous quitteront plus.

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Très vite aussi nous allons prendre de l’avance sur les temps annoncés et nous offrir un extra vers un point de vue à 2h aller/retour que nous regretterons peut-être à la fin de la journée.

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1__21_On cache mon sac à dos dans les buissons pour s’économiser un peu. De retour, sur le sentier principal, on entame la montée vers l’Enladrillado dont on nous a dit que c’était très beau, même si nous n’avons aucune idée de ce que ca peut bien être.

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Après 1h20, nous arrivons à un spectaculaire plateau dallé d’où nous avons un panorama renversant sur la chaine volcanique de l’autre côté de la vallée.

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Nous mangeons ici en partageant la vue avec de drôles de lézards crapauds.

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Les jambes tiennent le coup, nous nous dirigeons vers la laguna Alto via un superbe sentier de crête d’où nos yeux ne peuvent décrocher de la mer de nuages stagnante.

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Nous arrivons à la laguna que nous surplombant de quelques centaines de mètres.

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On hésite un peu puis décidons finalement d’y descendre au risque de revenir bien fatigués. Nouvelle pause à son bord pour relaxer les pieds dans l’eau. Déjà 7 heures que nous marchons, il nous en reste 4, selon les guides. Enfin, on espère bien en mettre beaucoup moins. 2h seulement nous serons nécessaires en prenant notre temps et photographiant la multitude de fleurs que nous croisons.

montage_fleurs

18h15, nous sommes à la voiture après une journée exceptionnelle qui nous a beaucoup rappelé  les paysages péruviens. Une réserve à ne pas louper dont on parle peu.

Et voilà, 3 beaux parcs qui nous redonnent le gout de découvrir et de voyager. Des très belles surprises qui s’ajoutent à tout ce que nous avons déjà vu. Non, on ne s’en lassera pas !

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Commentaires
J
eh bien vous êtes courageux et certainement jeune alors avec ce courage la vie vous attend et vous serez vous battre
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