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Str & Pericou
13 mars 2011

S’il y’en avait qu’une, ça serait elle !

Retourner en Argentine, oui mais par où ? N’oublions pas qu’entre les 2 pays, il y a une toute petite chaine de montagne, qu’on appelle communément les Andes ! Il va falloir les traverser.

Alors que tout est prévu depuis plusieurs mois, nous doutons. Notre cœur balance entre le Paso (col) del Agua Negra et celui de San Francisco.

Du 1er, 4700m,  nous savons qu’il est sensationnel, paysages à couperle souffle garantis. Nous l’avons mis de coté depuis un bon bout ne pouvant y passerà l’aller puisque qu’il n’est ouvert qu’en été.

Le 2nd, qui se situe plus au nord nous engage dans un itinéraire encore plus retranché qui nous ferait traverser des régions quelque peu semblables au Sud Lipez.

0__1_Après quelques hésitations nous restons finalement sur notre 1erchoix et nous engageons vers le PasoDel Agua Negra. Nous étions hier au  niveau de la mer, et il nous faut maintenant amener Venturetteà 4700m ! Pour cela, nous allons y aller mollo. 1er objectif, atteindre les douanes chiliennes située à 90km avant le col. Nouveau tampon chilien sur le passeport et on continue à peine notre route, le temps de trouver où dormir. Les paysages sont grandioses, on accumule les pauses photos.

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Nous pénétrons droit dans les Andes, toujours aussi majestueuses. Les couleurs sont saisissantes. Mais assez pour aujourd’hui. Bien que le moteur ne montre aucun signe de surchauffagesur de tels dénivelés et à de telles altitudes, nous préférons le ménager.

En bord de lagune face à des montagnes hallucinantes, nous fêtons un peu en avance la nouvelle année.

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Disons plutôt que nous trinquons à la fin de cette année 2010 qui restera dans nos mémoires à jamais.

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Ce qu’on ne savait pas, c’est qu’au même moment, on nous attendait ailleurs. Mercredi 29 décembre, 8h45, nous sommes réveillés par 3 gugussesqui viennent toquerà la vitre. Ces derniers (des ouvriers qui travaillent sur un chantierà quelques mètres) sont envoyés par la la police chilienne elle-même mandatée par celle Argentine, qui s’inquiète de ne pas nous avoir encore reçus dans les bureaux de la douane. Et oui, la douane Argentine se trouve elle à 60 km de l’autre côté du col et nous n’avions nullement l’intention d’y arriver sans profiter de ce cadre exceptionnel. C’est vrai qu’habituellement, les gens mettent 2, 3 heures grand max, de l’une à l’autre. Nous nous comptons le faire en 3 jours ?! On ne pensait pas qu’ilfallait prévenir. Nous demandons aux ouvriers de transmettre le message et de nous excuser pour l’inquiétude suscitée.

Nous ne reprenons la route, et quelle route, qu’en fin de matinée. Nous hallucinons devant la beauté des paysages.

 

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Nous montons très progressivement dans une vallée aux couleurs flamboyantes.

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La plus belle route du voyage. 3800m, 4000m, 4200m, une pause s’impose pour reposer la voiture et avoir le temps de s’acclimater.

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Allez, il ne reste plus que 500m pour atteindre les 4700m encore à 20km plus loin. Nous nous arrêtons toujours aussi souvent pour immortaliser ces moments, et la température extérieure nous fait prendre conscience que le col n’est pas loin. Nous rencontrons même en chemin ces formations neigeuses étranges, les moines blancs, qui témoignent des langues de neige tout juste fondues.

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Encore un ou deux lacets interminables et nous atteignons le col. De l’autre côté, les Andes Argentines sont tous aussi accaparantes.

 

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Au passage, une famille qui transite vers son lieu de vacances remarque notre plaque et nous félicite pour avoir conduit jusque là ! Mais ce que nous faisons, ce n’est rien. Nous croisons régulièrement des cyclistes qui ne cessent de nous impressionner. Sur de tels cols, la Ruta 40, la Carretera Australe, la Panaméricaine… ils sont partout. Qu’il vente, qu’il pleuve, sous un  soleil de plomb, ils pédalent ! Ils sont fous ! A côté, nous ne sommes rien.

On s’arrêtera peu de temps après le col, pour y passer l’après midi et la nuit. On se rappelle alors qu’à 4700m on ne dort pas beaucoup. Mais on veut prendre le temps de s’imprégner de toute cette grandeur qui nous entoure.  Ce n’est donc que le lendemain que nous arriverons au control de police et aux douanes argentines où tout le monde semble nous connaitre, pour ne pas dire nous attendre ?! « Les 2 Allemands qui sont restés 3 jours au col sont arrivés ?!», à ce détail près qu’onn’est pas Allemands. On s’étonnait du nombre de véhicules rencontrés sur la route, on comprendmieux quandon voit la queue à la douane. Beaucoup de familles argentines empruntent ce col pour passerleurs vacances sur la cote chilienne. Il nous faudra une bonne heure et demie pour s’affranchir des formalités. Cette frontière n’étant ouverte que quelques mois de l’année en été, les agents ne semblent pas très à l’aise avec leur fonction. Celle sur laquelle nous tombons ne semble n’avoir jamais rencontré une voiture étrangère à son poste de douane et à fortiori entendu parler de permis d’importation temporaire de véhicule. Heureusement, le grand chef était là, sinon nous y serions encore.

Nous poursuivons via Iglesia jusqu’à Callingasta où nous constatons que malheureusement la piste n’est toujours pas pavée.

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Pierrick qui semble perdre patience s’invente des nouveaux jeux. Après le plus de temps passé en fermant les yeux (moi je les bien ouverts et y’a personne sur la route, juste pour rassurer), il tente le record de conduite sans toucher le volant. Incroyable, 1 minute !!! Venturettearrive à rectifiersa trajectoire toute seule ! Impressionnant, non ? Quand on vous dit que cette voiture est géniale.

En ce dernierjour de 2010, nos plans : avancerun peu et nous trouverun beau bivouac où passer la nuit. Quelques courses pour le repas du réveillon où on se fait rendre une partie de la monnaie en bonbons (?), quelques kilomètres où on suit une voiture qui tire un cheval en laisse (?) et nous bifurquons vers Las Hornillas. La piste est terriblement mauvaise mais les formations rocheuses qui semblent formerun canyon au loin nous attirent irrésistiblement. Belle récompense en arrivant, le site est époustouflant. Totalement paumé, sous le soleil avec une belle rivière, parfait pour y passer le réveillon. Nous occupons l’après midi par des lectures, des baignades dans la rivière et la dégustation d’un excellent melon d’eau.

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18h30 on entame les festivités. Cette fois-ci, nous avons un BON petit rouge pour accompagner notre repas. Oui, parce que tous les vins rouges argentins ne sont pas délicieux. Celui-ci, le Xalo, vin de la bourgade n’attire pas le regard avec sa bouteille sans étiquette mais écrase les plus connus Malbec, Cabernet Sauvignon et Syrah achetés auparavant. Enfin, nous on dit ça, on n’y connait rien, mais on l’aime bien.

En guise de feu d’artifice, nous aurons droit à des éclairs éblouissants qui témoignent de l’orage qui est en train de sévir plusieurs kilomètres plus loin. Avec tout ça, nous arrivons même à veiller jusqu’à minuit !

Une belle nuit sous les étoiles dans notre beau canyon, et voilou, nous sommes en 2011…

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