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Str & Pericou
25 novembre 2011

Cap des 100 000 km !!!

Figurez-vous, que lors d'une de nos rares sorties du samedi aprem sur le centre de Montpellier, nous sommes tombés sur une voyageuse rencontrée sur les routes aux Amériques avec qui nous avions organisé la traversé des véhicules Panama-Colombie. Concours de circonstances assez improbable... comme quoi le monde est vraiment petit ! Pour un peu, on ne se serait pas reconnu "hors contexte". Et c'est avec un certain étonnament, que nous retrouvons énormément de plaisir à reparler des nos aventures communes. Pour ne pas dire que ça nous a même redonné la pêche dans ces moments où on se demande pourquoi on est rentré... Mais aussi un peu de motivation pour achever ce blog avant d'avoir les cheveux gris et d'avoir tout oublié. Déjà fin novembre 2011, allez, je m'y met et continue de vous raconter nos périples au Brésil...

Praia de Engehoca et Havazinho 006Plage numéro 32 et 33, ça continue : Praia Engenhoca et Havazinho nous accueilllent pour la journée dans un décor Hawaien. Grosses vagues, large plage de sable doré et imposants palmiers. On se trouve un coin un peu à l'abris du vent qui nous permet de bouffer un peu moins de sable et surtout à l'ombre proche d'une source d'eau douce dans laquelle on prend plaisir à se rincer.

 

 

 

 

Praia de Engehoca et Havazinho 007

Praia de Engehoca et Havazinho 010

On continue notre route, nous sommes en dessous de Bahia, nous avons bien avancé mais Rio est encore à 1600 km, soit une bonne quinzaine d'heures !!!

Heureusement, les plages sont là pour nous couper la route. On enchaine les miradors où le littoral brésilien s'offre à nous à perte de vue : des milliers de km de plage, c'est ça le Brésil ! Le littoral, là où la population se concentre au détriment de l'intérieur des terres beaucoup plus désert.

Praia de Engehoca et Havazinho 027

Juste le temps de nous dire que l'odeur de cacao nous embaume, que nous loupons une bifurcation. On est bon pour faire un détour ! Nous sommes sur la réserve et croisons les doigts pour trouver un posto rapidement. Ouf, c'est bien le cas. On y dort, pénard, l'éléctricité et internet étant disponible dans les toilettes. Bon, c'est sûr, on a connu mieux. Qu'est ce qu'il ne faut pas faire pour vous faire partager notre aventure. On en profite aussi pour se doucher, et ce, en compagnie de tout un tas de bébêtes depuis maintenant plusieurs semaines. Après le crapaud lapin, les papillons de nuits géants, les cousins, les sauterelles, maintenant ce sont les salamandres qui m'accompagnent. Berk, toutes ces bébètes m'auraient fait m'enfuire à poil à 10 lieux il y a quelques mois. Maintenant, j'arrive à prendre le dessus. Pas le choix, c'est la condition à accepter pour pouvoir profiter d'une douche, en plus de l'eau froide bien sur. La soirée passe vite : on profite de tous ces services qui ne se présentent pas tous les jours et entre la lessive, le blog et la tonne de mail à envoyer, notamment à Capricorne, la compagnie avec laquelle nous projettons de rapatrier Venturette en Amérique du Nord, nous nous couchons à 2h du mat.

Le levé est donc difficile d'autant plus qu'une journée entière de route nous attend. Il le faut ! On quitte la route du cacao pour rejoindre la BR 101 au milieu des camions. Nous rejoignons une région fruitière (champs de bananes, papaye et fruits de la passion...). Nous continuons de chercher un supermarché depuis plus de 4jours. On commence à être à sec. Enfin, le Atacado croise notre chemin et on peut se faire plaisir : chocolat bien sur, mais aussi fromage (et oui on en trouve pas mal au Brésil, très accessible et vraiment pas si mauvais).

Nous sommes dans la soirée à Arrial d'Ajuda, hyper touristique. Les petits restaux et boutiques chics pullulent, pas vraiment notre dada, et pour couronner le tout, il fait un temps de chiotte. Heureusement, il y a un grand parking à l'entrée du village où plusieurs camping-car brésiliens sont déjà installés.

Ca n'arrête pas de toute la nuit, mais pour la peine il fait frais, assez pour qu'on sorte nos sacs de couchage qu'on n'utilise plus depuis l'Argentine. On petit déjeune tranquillement en testant un Dulce de Leche au chocolat. Miam ! Malgré le temps, on tente Praia Pitinga où finalement ça se dégage. La mer par contre est glaciale (enfin pour la-bas, 28°C quoi), je me réchauffe par 1h de longueurs au son des Jackson Five que le comedor de la plage nous fait partager. On a juste le temps de pique niquer avant de se faire chasser par la flotte. On se dirige donc vers Praia Espelho mais nous nous arrêtons avant, à Trancoso. On passe la nuit sur un parking à côté d'un restau à Praia Dos Nativos où on se lance dans un grand nettoyage intérieur de la voiture.

Itaunas 013Au matin, on suit une piste pour Praia Espelho, sencée être une des plus belles du pays. Sauf que sous un ciel gris, c'est moins éblouissant. L'eau est tellement "fraîche" que Pierrick refuse la baignade. Alors on se ballade et on bouquine. La pluie nous déloge encore une fois et on rejoint alors la BR 101 entourés cette fois-ci de champs de mamao (une sorte de papaye) et on s'arrête à la première station. Le lendemain, des flaques géantes nous attendent pour rejoindre Itaunas. Changement de décor, nous nous retrouvons au milieu d'une forêt d'eucalyptus que nous reconnaissons par leur odeur caractéristique. 1h30 sur la plage entre les gouttes et puis on emmène Venturette dans la forêt. La pluie ne cesse pas et Pierrick, en maillot de bain, bien vaillant, en profite pour aller frotter Venturette. On ouvre une bouteille de rouge, on sort le sauciflard, les cacahuètes, les olives pour tuer le temps. Le déluge devient maintenant inquiètant. Avec des chaussettes en guise de gants pour parer les moustiques, la nuit est longue, on redoute que la pluie ait transformée la piste en terrain de boue.

Itaunas 018On arrivera à en sortir le lendemain et profitons d'une alcamie pour une ballade dans une petite forêt longeant la côte. A la recherche de la faune, nous ne verrons que des serpents. On rejoint la plage pour manger et faire la sieste. La mer ici n'est pas du tout attirante, d'une couleur maronnasse. Je tente quand même un plouf. J'aurais mieux fait de m'abstenir : voilà que je vais découvrir une nouvelle technique de pêche. Croyez le, ou non, mais je vais réussir à m'empaller un poisson dans le pied !!! Si, si, il faut le faire, je le sais.  Quelle n'est pas ma surprise quand sentant que j'ai marché sur un truc pointu, je sors mon pied de l'eau, et que je vois au bout : UN POISSON ! Je hurle 1- de douleur, 2-d'horreur, 3-d'impuissance. Pierrick, se demandant bien ce qui peut m'arriver encore, est scotché ! Ni une ni deux, à moitié dans l'eau (ben oui, forcément, j'ai un peu de mal à me déplacer avec un poisson dans le pied), il attrape le poisson et essaye de le retirer. Dégueulasse pour lui et pour moi. Il a du mal à le saisir à pleine main, comme je le comprend. En fait, le poisson, assez exotique, possède des longs filaments de 20 cm sur le coté qui se tranforme en pics quand il vaut se défendre. Voila ce que j'ai dans le pied, le poisson pendant au bout. Sympathique, non ?!

Pierrick arrive enfin à retirer le monstre et dans la panique le balance à la flotte. On ne pourra pas le prendre en photo pour savoir s'il est venimeux. Toujours est-il que ça me fait bien souffrir, et manque de bol, pour une fois la voiture n'est pas à 2 pas. 3 km à pied à se faire. On trouve en chemin un réservoir d'eau de pluie raccordé à un tuyau qui va nous servir de douche. Mais plus le temps passe plus, ça me fait mal et plus mon pied gonfle. Quand on retrouve enfin la voiture, impossible d'avoir un peu de tranquilité. Un gars décide de nous refaire l'histoire de Napoléon au Brésil. Très intéressant mais c'est pas le moment. On arrive à s'échapper et allons se poser dans un posto. Maintenant, mon pied est vraiment douloureux et ne rentre plus dans ma tong. A un tel point, que me déplacait jusqu'aux douches est une épreuve. Enfin, à part ça, rien d'autre. Alors on se dit que le liquide que m'a injecté par auto-défense le poisson n'est pas dangereux.

Direction l'intérieur de pays maintenant. Sous des averses diluviennes pour changer, on parcours des régions qui nous rappellent le Guatemala avec des cultures partout (le café est de retour) mais aussi pas mal de misère (maison en sac poubelle). Une journée de route qui nous conduit de posto en posto. Le vigil nous accueille dans sa station aux toilettes sans porte ?!

Enfin, nous arrivons à Mariana, très jolie ville coloniale. Plus vieille ville de l'état du Minas Gerais, elle possède de nombreux batiments baroques qui lui valent l'intêret des touristes. On galère un peu pour arriver jusqu'au centre, mais une fois garés, on ne peut s'empêcher de comparer avec les villes coloniales de Colombie.

Mariana 005

Mariana 019

Mariana 036

Mariana 029

Ouro Preto 047Arrêt au vendeur de salgado et chez le fromager, et on continue par Ouro Preto, la plus connue. Cette région, le Minas Gerais est réputée pour être le coeur architectural et culturel du pays notamment grâçe à la ruée vers l'Or du 17ème siécle.

 

 

 

 

 

Ouro Preto 036

On fait le tour des innnombrables églises du villages, on arpente les rues pavées en subissant leur inclinaison et on profite du payage valloné.

Ouro Preto 048

Ouro Preto 068

Ouro Preto 072

La région est vraiment trés plaisante et on découvre un autre aspect du pays. Impossible de dormir dans le village trop pentu et étroit, on roule jusqu'à une station où on se laisse tenter par le fameux buffet à volonté avec une limite de 150g de viande par personne comme on trouve souvent le long des routes.On s'installent donc au milieu des camionneurs et comme eux, on regarde la télé. On avait presque oublié que ça existait.

Jeudi 17 mars : tindin!!!!!!!!!!!!! 100 000 km tout rond au compteur depuis le départ de Montréal ! Pas mal ?! En 622 jours, soit une moyenne raisonnable de 160 km par jour.

622 jours, quasi autant de nuits dans la voiture puisqu'on en dénombre seuleument 86 à l'exterieur qui représentent surtout celles passées sous la tente en trek ou sur une ile où Venturette ne peut pas aller.

Nous passons la matinée à Congonhas. La ville est sans éclat. Mais situé au sommet d'une colline, le sanctuaire de Bom Jesus se dresse comme une diademe. Une douzaine de statues sculptées dans une pierre savonneuse et résistante acceuillent le visiteur. L'artiste, Aleijadinho, (signifiant petit estropié), fils d'un menuisier portugais et d'une esclave noire ne savait ni lire ni écrire. D'une laideur effrayante, malade de la lèpre, il ne vécut que pour son art, isolé. Aveugle, paralysé et maudit, il vécut jusqu'à 84 ans et est aujourd'hui parmi les plus grands artistes baroques de l'histoire du Brésil.

Nous trouverons un peu plus de chaleur dans les ruelles de Tiradentes, superbe autre village colonial implanté entre la foret atlantique et les hautes falaises de la Serra de Sao José. L'église principale montre toute l'exubérence du style baroque diffusé par les Portugais et qui dans le Minas Gerais possède une décoration très riche en or, métal abondant dans la région jadis.

Tiradentes 004

Tiradentes 016

Tiradentes 020

En route pour la mythique, Rio de Janeiro, nous tombons sur le posto idéal, comme ils s'appellent tous, avec net, prise et même un petit banc à proximité. Rebelotte, une longue soirée à faire le point dans l'envoi des nouvelles, la sauvegarde des photos, la recherche des visites...

Rio, on arrive !!! Ah ah !

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