Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Str & Pericou
16 décembre 2009

Rien ne va plus !

Un bulletin spécial pour vous tenir informé sur notre état de santé !

Dans le match qui nous oppose quant aux turistas cumulées depuis notre entrée au Mexique, il y a eu du nouveau.

Le score était il y a 1 semaine de 2 pour moi à 1 pour Pierrick (après 3 semaines). Mais, Pierrick, le bougre ne se laisse pas faire. Pour reprendre la tête de cette compétition acharnée, Monsieur a eu l’idée d’effectuer un séjour de 3 jours aux urgences mexicaines !!! Il échappe d’ailleurs de peu à une opération de l’appendicite injustifiée. Dommage, pourtant on avait réussi à avoir un bon prix ?! Pas de panique non plus, tout le monde est entier.

Je vous explique… Alors que ma dernière crise de turista remonte à Mexico où je m’amuse à jouer à vomito dans chaque coin de rue de la ville (les géraniums s’en souviennent encore), 3 jours plus tard c’est au tour de Pierrick. Nous passons alors une journée à ne strictement rien faire en pleine nature dans l’État de l'Oaxaca en espérant des jours meilleurs. Pierrick reposé, nous reprenons notre route le lendemain  pour des visites tranquilles. Mais rien n’y fait, son état ne s’arrange pas, au contraire, une douleur intense le torture. Je cours alors d’une pharmacie à l’autre dans la journée pour tenter de trouver un médicament qui l’apaiserait. En vain, à 19h, la douleur est insupportable, très inquiets, nous allons consulter un médecin (si l’on peut dire) trouver au hasard dans une pharmacie. Verdict : turista, on s’en doutait, et traitement antibiotique. On se trouve donc un hôtel pour passer cette nuit qui sera interminable. Les comprimés ne font alors qu’empirer la douleur. Pierrick est incapable de dormir et même de marcher. A 21h, je retourne voir le médecin seule, impossible d’amener Pierrick. Le médecin, met alors la douleur sur le compte d’une soupe que Pierrick a mangé et nous propose d’aller à l’hôpital si on veut plus d’analyses. Dans la nuit, la situation ne s’arrange pas, il est temps de filer aux urgences.

Arrivés la bas (nous sommes dans l’état le plus pauvre du Mexique, essentiellement peuplé d’Indiens), nous découvrons l’hôpital. Une minuscule structure d’un village qui ne figure sur aucune carte, fait office de centre de soin. A 1h du matin, nous passons la porte et découvrons stupéfaits des dizaines de familles couchées à même le sol dans ce qui ne ressemble décemment pas à une salle d’attente. Et pourtant… Là aucun personnel pour nous accueillir. Seul un gentil patient mexicain bilingue nous accueille pour nous expliquer comment ça se passe ici. Nous prendrons alors notre mal en patience en attendant un interne de garde. Il arrive peu de temps après et lui aussi diagnostique une vilaine infection intestinale et suggère des analyses plus poussées. Sauf qu’entre temps cette douleur qui tiraille Pierrick depuis maintenant 11h du matin la veille a totalement disparu. Un peu décontenancés par toute cette situation, on décide de repartir à l’hôtel pour finir cette nuit affreuse. Mais le lendemain au réveil, la douleur réapparait. Nous y retournons donc et nous resterons dans cet hôpital de malheur les 3 jours suivants.

Se succèderont alors une demi douzaine de médecins, des prises de sang, radio, ect… à longueur de journée. Mais aucun médecin ne semble d’accord. Certains sont convaincus que c’est l’appendicite alors que d’autres ne mettent en cause qu’une infection intestinale. En pleine nuit, alors que je suis allée dormir seule dans la voiture, un médecin (jamais rencontré jusque là) encore plus taré que les autres, débarque dans la chambre de Pierrick et sans oscultation ni rien lui sort qu’il est prêt à l’opérer, là, maintenant tout de suite pour 1000$ et qu’il sera sorti dans 2 jours. Voyant Pierrick à peine sorti de son sommeil un peu hésitant, ni une ni deux, il baisse le prix à 100$ ?!!! Voilà ce que Pierrick me raconte le lendemain matin quand je viens à son chevet dans son lit des urgences. On commence vraiment à avoir peur, d’autant plus qu’entretemps son bras droit s’est transformé en gros boudin à cause de la sonde qu’on lui a posé.

Après tout ces avis divergents, "Monsieur Bibendum" doit attendre la passage d’un spécialiste référent qui prendra une décision. Mais celui-ci ne nous éclairera pas plus. Trop de doutes (les radios issues d’une mauvaise technologie ne permettent pas de conclusion), il faut le garder sous observation. Nous attendons toute la journée un changement de lit pour quitter les urgences et aller aux services des hospitalisations, qui ne viendra que dans la soirée. Dans la soirée, nous commençons à nous impatienter car en 2 jours aucun traitement ne lui a été administré. On commence à se dire qu’il le garde pour le plaisir en faisant jouer la montre pour augmenter la facture. La 2ème nuit arrive, et on me conseille d’aller dormir par terre dans l’entrée de l’hôpital non sécurisé comme expliqué ci-dessus. Il est déjà assez difficile pour moi de circuler toute seule au milieu sans me faire reluquer de la tête au pied, alors y passer une nuit... On commence alors un peu à s’énerver d’autant que les infirmières sont insupportables et ne font aucun effort quant à la langue. On peut même dire que nous nous sentons discriminés quant aux soins et à l’attention qu’on nous porte du fait que nous soyons étrangers. Sentiment que l’on a déjà ressenti dans ce pays dans certains restaus. A bout, nous nous plaignons à un nouveau médecin et lui faisons comprendre qu’on ne va pas rester là 2 semaines. S’ils ne sont pas compétents pour le soigner nous irons ailleurs. Bien que nous prenant un peu à la rigolade, on obtient des nouvelles analyses avec résultats, un traitement et l’espoir de sortir le lendemain. Je passe cette nuit au chevet de Pierrick à dormir sur le carrelage puisqu’on ne semble pas pouvoir m’offrir mieux.

Le 3ème  jour serait celui de la sortie et donc de la facture. Là encore rien de simple. Heureusement, les frais médicaux ici ne sont sans commune mesure avec ceux des USA. Et surtout, la facture ici est négociable. Voila le principe dans les établissements publiques : si tu as de l’argent tu payes, si tu n’en n’as pas, ce n’est pas grave, tu ne payes pas. Au regard, du manque d’efficacité, de compétences et du temps perdu, nous demandons à payer que la moitié de la facture. Requête acceptée.

Il nous aura fallu quand même 7h pour organiser la sortie. Maintenant, nous reprenons notre quotidien à un rythme bien plus tranquille tous les 2 sous antibiotiques.

Ce que nous retirons de cette expérience c’est que ces 3 jours ont surement été un des passages les plus difficiles depuis notre départ. L’expérience a quand même été enrichissante. Nous avons pu nous imprégner d’un des aspects du quotidien des Mexicains. Nous ne tenons pas pour autant à renouveler l’expérience.

Score final : Pierrick reprend la tête 4 (il a fait fort, avec un séjour à l’hôpital, je lui accorde 2 points supplémentaires) - Esther 3 (ben oui, cet hôpital m’a rendue malade, j’en repars avec ma 3ème turista).

Un seul mot d’ordre désormais : « Jamais sans mon PQ ! »

PS : Des photos sont enfin sur Picasahttp://picasaweb.google.ca/esther.lacroix. La seule chose c'est qu'il s'agit plus de notre sauvegarde que de réels albums destinés au public. Ce qui veut dire pas de commentaires, ni légendes ou ni présentations, donc peut-être un peu ennuyant surtout qu'il y en a en masse ! Une vingtaine pour le 1er mois au Mexique et une dizaine sur la fin des USA... Enfin, comme d'hab, c'est vous qui voyez.

Publicité
Commentaires
P
salut adventures!!!!<br /> j'attendais (pas avec plaisir, c'est sur) les histoires sur la santé! Differentes épices, l'eau, etc, ne tombent pas toujours bien........<br /> je suis contente que vous avez changé les journées maladies: une fois esther, après pierrick... pour que vous 2 ne soient pas très malades ensembles!!!!<br /> on ira à mont valin après le noel mais on reviendra le 31....ou le 1/jan..........<br /> quand est-ce que vous reviendrez?<br /> bisous<br /> paulinha - qui aime vos photos et hisotires!!!!<br /> et vous aussi!!!!!!!!!! :)
Publicité
Archives
Publicité