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Str & Pericou
22 avril 2011

En route vers le Nord du Brésil

Le Pantanal, check !

Top_Ouest__34_On poursuit par une autre attraction de la région, le Parc National de Los Guimaraes. Cette 1ere expérience avec les parcs du pays ne va pas s’avérer très concluante. Les sentiers que nous avions reperés ne sont accessibles qu’en prenant des guides (de toutes façons en ce moment ils sont même fermés) et la Cité des Pierres est elle aussi fermée au public apparemment depuis un bail. Il va donc falloir se contenter de la cascade du Voile de la Mariée, néanmoins superbe,

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et d’un point de vue saisissant sur les plaines du Pantanal.

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Après cette brève excursion, nous poursuivons donc vers la capitale du pays, Brasilia. Cette capitale créee dans les années 60, répond à une volonté d’instaurer une capitale à l’intérieur du Brésil qui réunirait toutes les institutions gouvernementales et qui représenterait un modèle de société, de développement urbain et d'architecture. Le résultat est assez surprenant. Nous aurons du mal à nous prononcer sur la réussite de ce singulier projet. Toujours est-il que la ville décrite comme 100% futuriste nous parait un peu vieillotte pour ne pas dire fade et décalée. Nous restons perplexe devant les nombreux monuments dont l’architecture c’est sure n’a pas d’égale dans son genre.

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Une journée donc nous suffira.

Notre prochaine étape Sao Luis, plus de 1500 km plus au nord. Autant dire qu’il va falloir se trouver des petites haltes en chemin pour couper la route. C’est du côté de Alto de Paraiso, que nous nous laissons aller à une aprem midi de repos dans les piscines et cascades naturelles de Loquinha.

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0__7_Un joli havre de paix en pleine végétation où les bassins verdoyants qui appellent à la baignade se succèdent. L’eau est bien fraiche, mais le cadre super. Nous avons même la chance de croiser le chemin de nouveaux singes qui ont tout des grimlins, les micos.

Les kilomètres défilent mais le ciel ne s’éclaircie pas, bien au contraire nous essuyons averses diluviennes sur averses diluviennes.

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Nous sommes même contraints de nous arrêter à plusieurs reprises sur le bord de la route pour attendre que ça passe. Et dire que nous allons tout au nord du pays pour profiter des plages tropicales ?!

Au bout de 3 jours de route, nous atteindrons enfin le point le plus au nord de notre itinéraire non sans avoir testé en chemin les fameux restaux au kilo des camionneurs où nous nous offrons un marmitex mémorable (assiette qu’on se compose nous même au buffet pour un prix dérisoire).

Notre arrivée sur Sao Luis en ce dimanche après midi ne nous met pas trop en confiance. On se paume comme jamais incapables de comprendre ces foutus panneaux d’indications (surement les pires de toute l’Amérique du Sud, enfin au moins il y en a, jusqu’au moment où il n’y en a plus ce qui suppose dans 76% des cas qu’on est arrivé…) et passons par des quartiers très glauques et délabrés qui n’invitent pas vraiment à la flânerie et encore moins à laisser Venturette seule par ici. On tourne et retourne jusqu’à trouver le centre historique totalement mort et une station où laisser la voiture. Nous tentons quand même une petite sortie à pied pour découvrir cette ancienne cité française dont la beauté et l’authenticité fait sa renommée.  Nous sommes dans le Nord Brésilien et ca se sent. Malgré le manque d’animation, les ruelles et les bâtiments sont incontestablement bourrés de charme.

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Le lendemain au matin, nous retournons sur nos pas et nous découvrons une tout autre ville envahie par les passants et animée par les nombreux commerces de rue.

Nous rejoignons Barreirinhas qui sera notre point de départ pour entrer dans le Parque Lencois Maranhenses. Pas question pour autant d’y accèder par nos propres moyens. C’est tout un désert de dune de sable qui nous attend, nous devons donc prendre un tour. Le transport n’est pas de tout repos et c’est sous un ciel très orageux que nous arrivons au pied des dunes.

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L’inévitable se produit, nous nous prenons une bonne saucée qui ternira un peu la couleur éclatante du sable. Dommage aussi que nous ne soyons pas dans la meilleure saison pour voir ces lagunes d’eau turquoise remplies en saison des pluies qui se cachent entre les dunes. Nous pouvons quand même accéder à la Lagune des Pêcheurs et profiter d’un bon bain sous le ciel bleu.

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0__16_Nouvelle excursion, décidemment nous n’en aurons jamais prises autant qu’au Brésil, à Parnaiba pour aller explorer son delta. Nous patientons un jour faute d’autres touristes pour partager l’embarcation. Maica, notre guide nous emmène à la confluence du rio et de la mer entre dune et mangrove à la recherche de la faune.

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Ses talents d’explorateur ne vont cesser de nous surprendre : l’homme prétend être capable de sentir les animaux à 100m à la ronde ?! Il va nous le démontrer : il coupe le moteur du bateau, rénifle 2 ou 3 coups, et hop, voila un beau serpent indécelable de prime abord dans cette dense mangrove.

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Crabes, poissons à 4 yeux, oiseaux, iguanes et singes viennent s’ajouter au reptile.

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Nous rencontrons ensuite des pêcheurs qui pêchent au filet ou qui plongent en apnée dans une eau maronnasse pour dégoter une poignée de palourdes.

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Et les plages me direz vous ? Il est temps d’aller y faire un tour. On ouvre donc le bal par Barra Grande, décrite par le Lonely comme « The top of the bunch », on ne comprend pas trop, alors on va se faire notre idée. Nous découvrons une grande baie de sable clair parsemée d’algues totalement déserte.

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L’eau bien que laiteuse, nous laisse imaginer une belle couleur turquoise. Les barques des pêcheurs qui attendent la prochaine sortie et les marées impressionnantes correspondent à l’image du Nord Est que nous avons.

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1__5_Nous restons finalement une journée sur cette plage à s’acclimater au rythme du Brésil et à lutter contre ce soleil ravageur. Nous sommes blancs comme des cachets d’aspirine et ne supportons que 30 minutes d’exposition entre 6h30 et 7h le matin avec de l’écran total. Après cela, nous avons le droit à une ou deux heures à l’ombre, puis il est temps d’enfiler le T-shirt. La mer quand à elle est un délice  où nous pourrions rester des heures et des heures. Nous en profitons aussi pour tester nos 1ers fruits exotiques et nous nous faisons des salades de fruits à vous en lécher les babines à base de mangue, maracujas (fruits de la passion), ananas - dommage que n’avons pas su choisir la goyave qui visiblement n’est pas tout à fait mure.

1__7_On décolle et partons vers Camocim où nous ne ferons que passer et demander les possibilités d’accès vers l’une des plages les plus célèbres du Brésil, celle de Jericoacoara. Pas vraiment de route mais des dunes aussi belles qu'ennuyantes quand il faut les traverser. La solution de facilité aurait consisté à prendre un nouveau tour pour rejoindre ce village isolé en buggy. Sauf que cette option sous entend une nuit à l’hotel. Ce que nous voulons, c’est y amener Venturette pour pouvoir rester à loisir. Malheureusement et comme toujours, les avis sont plus contradictoires : certains nous assurent que c’est impossible de passer les dunes sans un 4*4, d’autres nous garantissent la victoire avec la présence d’un guide dans la voiture voir même d’un conducteur, et ça ca nous fait bien rire ! On hésite beaucoup, beaucoup trop, tout le monde nous harcèle et chacun, tous aussi ignorants les uns que les autres, fait preuve d’imagination pour nous y conduire et récupérer de l’argent. Après leurs avoir soutiré toutes les informations sur les temps de parcours, itinéraires, obstacles, ect, nous les remercions bien gentiment et décidons de partir seuls ! A force de trop nous harceler, voila.

1__8_Nous partons donc le lendemain aux premières heures pour éviter qu’on ait 10 gars qui courent derrière la voiture. 1èr objectif, le Lago Paraiso, que nous trouvons sans aucun problème (y’a même des panneaux, c’est vraiment du foutage de gueule). 6h30 du mat’, sur une petite plage bien tranquille, on décompresse, on coure à l’eau et prenons le temps de prendre notre petit déjeuner en paix.

Vers 10h, on part à la recherche d’une autre plage sur ce même lac et tombons sur un bar-restau qui mérite un arrêt. Le cadre est exceptionnel, l’eau hallucinante, il ne nous en faut pas plus, on craque.

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Pour une fois, nous allons prendre une conso pour profiter des hamacs qui sont installés au beau milieu de l’eau.

1__11_Ajouté à cela des beaux palapas et transats qui n’attendent que nous, et de la bière au 600ml pour moins de 3$, et des jus de maracujas à tomber. On prend le tout, on s’installe lourdement dans un hamac les fesses dans l’eau,

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 et on pense à combien on va aimer le Brésil !

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On trouve le courage de quitter ce 1er coin de paradis et ne perdons pas notre objectif initial, rejoindre Jericoacoara.  On reprend donc la piste qui devient de plus en plus sablonneuse, étroite et peu signalée. On demande notre route aux habitants et lors d’une manœuvre pour faire demi-tour on s’enlise. Aie ! En même temps, ca nous pendait au nez. Pas de panique, on n'en est pas à notre 1er, Pierrick pousse, je conduis et on s’en sort seul ! On va juste veiller à éviter ce genre de manœuvre.

On franchit quelques passages sablonneux qui ne nous plaisent pas trop avant d’arriver à un croisement où nous demandons une nouvelle fois notre route. Devant la septicité des gens au regard de notre véhicule, et alors que nous sommes à 10km de Jeri, nous acceptons l’offre d’un conducteur qui nous propose de nous faire la route, de nous attendre et de nous aider en cas de pépin en échange de quelques pièces. Après avoir posé avec ces passagères Canadiennes devant Venturette, nous dégonflons nos pneus de 35 à 20 psi, on croise les doigts et zouh, l’aventure commence ici. Ca va être bref, mais intense. On a du mal à le croire mais nous entrons au cœur des dunes. Nous ne regrettons pas notre choix, nous ne serions jamais attaqués à ces dunes seuls ! Ce moment est unique. Dans notre voiture qui ne paye pas de mines, nous avons l’impression de vivre un mini Paris-Dakar. Nous passons notre 1ère dune avec succés. Le sable se ramollit, les pentes s’accentuent mais Venturette fait des prouesses ! L’expérience est inoubliable.

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Il est à peine 14h, et nous sommes à Jeri. Nous laissons Venturette sur le parking à l’entrée du village où la circulation automobile est interdite (sauf les buggys). Le village, paradis des backpackers, a la particularité d’être totalement dans le sable mais ne nous fait pas réver.

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Nous faisons une belle marche sur un sentier de corniche,

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assistons à nos 1eres impressionnantes démonstrations de capoeira, admirons le coucher du soleil en haut de la dune de Por do Sol, et dégustons une plâtrée de crevettes accompagnée de bière qui coule à flot pour encore une fois un prix inimaginable en Europe. On obtient l’autorisation de dormir sur le parking sécurisé et nous endormons heureux comme des rois.

Le lendemain, nous partons pour une belle marche sur ces immenses plages bordées de dunes où les buggys et autres voitures sur le sable ne surprennent plus personne. C’est le Brésil !

On reprend la voiture dans l’après midi. C’est pas le tout, mais comment va-t-on repartir ? On choisit un autre itinéraire, plus facile et trouvons sans problème l’accès du Lago Azul. Voila que ca recommence, un autre coin de paradis, une bière dans la main, la chaise dans l’eau et y’a plus qu’à buller.

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Nous sommes le 6 février et c'est confirmé, on trouve définitivement ce que nous étions venus chercher au Brésil !

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